Découverte d’un vaste réseau de trafics sexuels au Burundi

Bujumbura, le 24 septembre 2013(COSOME) – De jeunes villageoises de 10 à 16 ans font l’objet au Burundi d’un vaste réseau de trafic à des fins de prostitution, révèle une récente enquête de la fondation canadienne « Justice et équité ».

La responsable de la fondation, Mme Florence Boivin Roumestan, affirme avoir passé ces six derniers mois à effectuer des enquêtes qui ont permis de découvrir à la fin que ce phénomène, jusque-là insoupçonné, commence à prendre plutôt des proportions pour le moins inquiétantes.

Le trafic en question cible principalement des jeunes filles mineures du milieu rural qui sont ensuite acheminées vers les nombreuses maisons closes de la capitale burundaise.

De jeunes lycéennes de la capitale sont également la cible privilégiée des rabatteurs parfois recrutés dans ces lycées, a encore révélé Mme Florence Boivin Roumestan, affirmant au passage que ces « proies » sont « battues, affamées » pour être livrées aux revendeurs, moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes.

Ces révélations ne manquent pas de provoquer un grand choc au sein de la société burundaise réputée « pudique » sur les questions de sexualité et davantage sur ce qui est considéré ailleurs comme le plus vieux métier du monde.

De son côté, le commandant de la Police burundaise des mineurs, nouvellement créée, le colonel Christine Sabiyumba, a reconnu les faits allégués dans le rapport d’enquête de la Canadienne, précisant que le phénomène n’était pas « nouveau ».

On se rappelle qu’un trafic de jeunes burundaises entre Bujumbura et Beyrouth, la capitale libanise, avait déjà défrayé la chronique dans les médias du pays, lorsque cette jeune police des mineurs multipliait des descentes musclées et autres actions d’éclat dans les hôtels, les maisons closes, pour décourager la débauche sexuelle, avant de baisser les bras, sans plus d’explication à l’opinion nationale.

La pauvreté croissante touche déjà près de 70% de la population burundaise et explique, en grande partie, la recrudescence de ce « commerce sexuel », parfois pour la survie des ménages, dit-on dans les milieux spécialisés dans les questions de société à Bujumbura.

Les conseillères collinaires sont encore minoritaires en province de Gitega

Gitega (Centre du BURUNDI) , le 20 septembre 2013 (COSOME)- Au terme des élections de 2010, dans la province de GITEGA , les femmes députées ont été élues à un taux de 33% ( trois femmes sur neuf sièges), le sénat connait une parité d’une sénatrice et d’un sénateur, les conseillères communales ont un taux de 33%, les administrateurs communaux ont actuellement un taux de 45 % soit 5 femmes administrateurs sur 11.

Toutefois, les femmes membres des conseils collinaires sont encore minoritaires et enregistrent un taux de 18%, soit 243 femmes sur 1315.
Les femmes chefs de collines sont au nombre de 9 et accusent un taux de 3%, selon les informations du bureau de la Commission Provinciale Electorale Indépendante de cette province(CPEI).

Cette faible représentativité des femmes dans les conseils collinaires est en grande partie due à leur faible participation aux réunions administratives et politiques liées au manque de prise de conscience sur la nécessité de leur implication dans les différents secteurs de la vie nationale, ont fait remarqué les membres des conseils communaux lors de l’atelier sur l’intégration de la perspective genre dans le travail des élus locaux.

Aussi, les femmes, en général, et particulièrement celles du monde rural, se heurtent à la surcharge des activités ménagères, à tel enseigne qu’elles n’ont pas assez de temps pour vaquer à des activités d’intérêt public.

En outre, comme les femmes ont un accès très limité aux facteurs de productions disponibles dans la société tels que la terre, le crédit, l’emploi rémunérateur, elles développent un complexe de d’infériorité et par conséquent un manque d’intérêt pour les activités publiques.

Par ailleurs, les femmes et filles burundaises sont victimes d’une certaine exclusion causée par des préjugés et stéréotypes liés à la culture et à la coutume burundaise, a fait remarquer la consultante en genre, Basilissa NDAYIZIGA, lors de sa présentation sur le « genre et la culture ».

Pour éliminer les disparités entre les hommes et les femmes sur l’accès aux ressources nationales, les élus communaux ont été appelés à agir ensemble comme des acteurs de changement et de transformation visant la réduction de la pauvreté et l’autonomie des hommes et des femmes.

Ils sont aussi appelé à mobiliser la population sur la nécessité d’une répartition équitable des ressources communales.

Ce qui permettrait à la femme d’avoir un accès aux facteurs de production qui sont porteurs de croissance et ainsi acquérir une autonomie économique, et par conséquent, un épanouissement et une ouverture aux autres secteurs de la vie nationale.

Ces élus sont appelés à promouvoir la participation des hommes et des femmes dans les instances de prises de décisions.

Ils sont aussi convenus à intensifier des séances d’éducation sur le leadership féminin.

De leur côté, les femmes devaient se mobiliser et prendre conscience de l’importance de leur participation dans la gestion et le contrôle des ressources nationales et ménagères disponibles.

Quant à la prise en compte du genre dans la planification des projets communautaires, les participants ont indiqué qu’un progrès est enregistré mais que des efforts sont encore à consentir.

Les Plans Communaux de Développement prévoient des actions d’appuis aux associations féminines.

L’administrateur de la commune de BUGENDANA a indiqué qu’on appuie, depuis 3 ans, 15 associations féminines d’agriculteurs et éleveurs en intrants agricoles.

Des appuis pareils ont été aussi mentionnés dans les communes de ITABA et de GITEGA. Néanmoins, la demande des appuis s’avère élevée par rapport aux moyens disponibles.

Il y a aussi des femmes qui n’ont pas encore pris conscience de la disparité entre les hommes et les femmes et affichent une attitude attentiste, au lieu d’œuvrer en synergie pour contrecarrer les préjugés et stéréotypes culturels qui les relèguent encore à l’arrière plan dans les secteurs de développement national.

Quant à la participation des femmes dans les instances de prise de décision de l’administration publique, les membres des conseils communaux de la commune de ITABA ont déploré le taux encore très bas des femmes qui ont fait des études universitaires.

Raison pour laquelle ils ont commencé une campagne de sensibilisation des filles à poursuivre les études supérieures.

C. B.

Multiplication de cas d’intolérance politique en province Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi), le 23 septembre 2013(COSOME)- Trois personnes ont été blessées à l’arme blanche dans un violent accrochage entre des militants du conseil national de défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD/FDD, au pouvoir) et du front pour la démocratie au Burundi ( FRODEBU Nyakuri, aile dissidente), samedi dernier sur la colline de Sigu, zone de Nyagisozi, en commune de Busoni, a appris de différentes sources, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Deux militants du CNDD-FDD ont été blessés à la machette par un certain Kazabiza, un mobilisateur du FRODEBU-Nyakuri qui tentait de fuir des membres du parti au pouvoir qui encerclaient son domicile, racontent les témoins.

Sur son passage, le fugitif a été, à son tour poignardé au niveau de la tête par des militants du CNDD-FDD qui le poursuivaient.

Les deux groupes se rejettent la responsabilité, l’un accusant l’autre d’avoir enclenché la provocation.

Des membres du FRODEBU-Nyakuri accusent Gordien Sirabahenda, le responsable communal de la ligue des jeunes « Imbonerakure » d’être l’instigateur de cette violence.

L’administrateur de la commune de Busoni, Léocadie Kabihogo, réfute les allégations des membres du FRODEBU-Nyakuri, soulignant que se sont ces derniers qui ont provoqué des militants du parti au pouvoir.

Une intervention d’un élément du détachement de la marine, travaillant dans le lac Rweru, a fait cesser les hostilités par des tirs de sommation en l’air.

Les deux membres de la ligue des jeunes blessés subissent des soins à l’hôpital de Kirundo, tandis que celui du FODEBU qui a été grièvement blessé est au cachot du parquet de Kirundo en compagnie de l’une de ses épouses et d’un visiteur qui se trouvait chez la victime au moment de l’attaque.

Sur la colline de Muyange, de la même commune, des militants de l’Union pour le progrès national (UPRONA, institutionnel) ont été également agressés par des présumés membres du CNDD-FDD, a-t-on appris des victimes.

Depuis le mois de mai dernier, dix cas d’affrontements entre des membres du parti au pouvoir et ceux de l’opposition ont été répertoriés dans les communes de Busoni, Bugabira, Kirundo, Ntega et Vumbi, rappelle-t-on.

JCN

Des partis politiques prônent la bonne cohabitation et le respect mutuel à Bubanza

Bubanza (Nord-Ouest du Burundi), le 21 septembre 2013 (COSOME)- Un total de neuf partis politiques œuvrant à Bubanza se sont réunis sous l’égide du Gouverneur de province, Vendredi le 20 septembre, au chef lieu de la province et se sont séparés que une entente à la bonne cohabitation et au respect mutuel, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

La rencontre a vu la participation des représentants du conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie(CNDD-FDD, au pouvoir), l’unité pour le progrès national(UPRONA, mouvance présidentielle), le front pour la démocratie au Burundi(FRODEBU-Sahwanya, opposition), le conseil national pour la défense de la démocratie(CNDD, opposition majoritaire), le front pour la démocratie au Burundi(FRODEBU-Nyakuri, aile dissidente de la mouvance présidentielle).

D’autres participants venaient des forces nationales de libération (FNL, aile dissidente emmenée par Emmanuel Miburode), les Forces nationales de libération(FNL-Iragi rya Gahutu Rémy), le mouvement pour la solidarité et la démocratie(MSD, opposition) et l’Union pour la paix et le développement(UPD).

Cette rencontre est consécutive à une mauvaise cohabitation entre les Partis politiques de la mouvance présidentielle (CNDD-FDD) et de l’opposition(MSD et FRODEBU).

Ces derniers jours, les deux partis de l’opposition accusent les membres du CNDD-FDD de voler leurs drapeaux.

La plupart des représentants des Partis ont déploré des bavures attribuées aux jeunes « Imbonerakure », affiliés au CNDD-FDD, comme des agressions contre des membres des autres Partis, des rondes nocturnes et la destruction des insignes des autres Partis.

Ils se lamentent que même des présumés auteurs de ces forfaits ne sont pas sanctionnés. Ici, le représentant provincial du MSD, Nduwimana Benjamin a dit que leurs membres ne supporteront jamais des agressions de ces jeunes Imbonerakure si l’Administration, la Police et la justice ne parviennent pas à décourager les agressions dont ils sont victimes dans différentes localités de la province.

Certains représentants des Partis politiques, autres que le CNDD-FDD, se lamentent également que des fêtes et commémorations nationales sont préparées et exécutées par les membres du CNDD-FDD uniquement.

D’autres déplorent que la majorité des postes dans divers services communaux soient occupés exclusivement par des membres du CNDD-FDD.

Tous ces représentants des partis politiques se sont convenus d’éduquer et de sensibiliser leurs jeunes en faveur de la bonne cohabitation et le respect mutuel.

Le représentant provincial des jeunes Imbonerakure, Méthode, demande aux représentants des autres partis de signaler à temps chaque fois que certains de ces jeunes commettent des bavures, pour qu’ils soient sanctionnés, a-t-il souligné.

Le Gouverneur de Bubanza, Nyandwi Anselme, qui dirigeait cette réunion, a demandé aux représentants des partis politiques œuvrant dans sa province de dépasser tout ce qui les différencient et qui les divisent afin de donner la priorité au développement et à la sécurité de leur province.

Il a donné l’ordre de ne pas porter des insignes de leurs partis politiques dans des activités qui sont en dehors de la loi.

Le gouverneur leur a demandé de respecter les divergences d’opinion politique pour une meilleure cohabitation politique afin de se préparer à des élections apaisées, libres et transparentes en 2015.

A.Nk

Des cas de justice populaire en augmentation dans la province de Gitega

GITEGA (Centre du BURUNDI), le 23 septembre 2013 (COSOME) – Des cas de justice populaire ne cessent d’augmenter malgré la sensibilisation par les responsables administratifs et ceux de la sécurité de la population à s’en remettre aux instances judiciaires habilitées en cas de conflit, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Le cas le plus récent est celui de deux présumés bandits de l’ethnie marginalisée des BATWA(Pygmées) qui ont échappé de justesse à la mort dans la nuit de samedi à dimanche après avoir subi des coups de machette de la part de la population pour « tentative de vol au domicile de NTAWUHORAHIRIWE Sylvestre, situé sur la colline de KIMANAMA, de la zone de MUBUGA, en commune de GITEGA.

C’était vers 21 heures quand un groupe de trois bandits BATWA (parmi lesquels un récidiviste réputé) armés des machettes tentaient ce coup de vol mais ont été attrapés par la population qui faisait une ronde nocturne, a-t-on appris lundi auprès d’une source policière.

Au moment où la population acheminait ces bandits vers la position des policiers de KIMANAMA, un des bandits a pris le large.

La population en colère a tenté de tuer les deux autres bandits à coups de machettes avant de les abandonner dans un buisson.

Ce sont des passants qui ont vu dimanche les deux bandits gravement blessés et les ont ensuite évacué au centre de santé de MUBUGA pour des soins médicaux.

Un de ces deux bandits blessés est un voleur réputé surnommé NZAMAKUNZIRA qui s’était évadé de la prison centrale de GITEGA et avait fait l’objet d’emprisonnement par deux fois, a précisé la source policière.

Des cas de justice populaire augmentent en nombre dans la province de GITEGA où l’on avait déjà enregistré quatre cas de meurtres, dont des bandits attrapés en flagrant délit au cours des quatre derniers mois.

Ces cas ont été signalés dans les communes BUKIRASAZI, MAKEBUKO, BUGENDANA et GITEGA.

C. B.

Redynamisation des organes dirigeants du MSD en province de Cankuzo

Cankuzo (Est du Burundi), le 23 septembre 2013 (COSOME)- Le Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD) est en train de redynamiser ses organes dirigeants au niveau des communes pour mieux se préparer aux prochaines échéances électorales de 2015, apprend-on du responsable provincial de ce parti d’opposition, Denis Ntirukunda.

C’est dans ce cadre qu’une vingtaine de représentants du parti au niveau collinaire et huit membres des comités communaux au niveau de toute la province ont été déjà remplacés.

M Ntirukundi fait par ailleurs remarquer que le MSD est en train d’enregistrer de nouveaux adhérents qui proviennent d’autres formations politiques, surtout en commune de Mishiha ajoutant que son parti organise actuellement des réunions sans être inquiété.

Le MSD se réjouit aussi que deux membres influents du parti qui avaient fui vers la Tanzanie en 2011 au lendemain du passage des « bandits armés » dans cette province de Cankuzo , aient regagné leur terre natale.

Il s’agit de Karabumba Serges et Faida Fabien qui enseignaient respectivement au collège communal de Murago et à l’école primaire de Murago, en commune Gisagara.

La direction provinciale du MSD à Cankuzo se plaint cependant que les responsables du ministère en charge de l’enseignement primaire et Secondaire aient refusé à ces deux militants du MSD le droit de réintégrer leur service, allant jusqu’à avancer qu’il se cache derrière ce refus des mobiles politiques.

Pour rappel, au cours de sa dernière visite en mars 2013 dans cette province, le président du MSD, Alexis Sinduhije, à son retour de l’exil, avait appelé les leaders de son parti à vaincre la peur et à redynamiser les instances dirigeantes du parti.

Le MSD est l’un des partis les plus dynamiques dans la province de Cankuzo aux côtés du Conseil pour la Défense de la Démocratie /Force Pour la Défense de la Démocratie (CNDD/FDD, au pouvoir), l’Union pour le progrès National (UPRONA, ancien parti unique), le Front pour la Défense de la Démocratie (FRODEBU, opposition).

ond

Le président de l’UPRONA appelle à l’unité des rangs à l’approche des élections de 2015 depuis le nord du Burundi

Ngozi, le 23 septembre 2013 (COSOME)- Le président de l’unité pour le progrès national (UPRONA, ex-parti unique), Charles Nditije, a demandé aux membres de la jeunesse révolutionnaire Rwagasore(JRR, du nom du héro de l’indépendance nationale) et de l’union des femmes burundaises(UFB) d’être unis et d’observer un comportement exemplaire pour la préparation des élections de 2015, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Le leader de l’UPRONA a tenu ces propos lors d’un congrès de la JRR et de l’UFB et profité de l’occasion de lancer un appel à tous les militants du parti à consolider l’unité.

Le parti UPRONA en province de NGOZI n’échappe pas aux divisions internes pour le leadership qui minent depuis plusieurs années l’ex-parti unique.

Pour M.NDITIYE, les « Badasigana »(militants de l’UPRONA) doivent plutôt être caractérisés par un comportement de respect mutuel et d’amour du parti.
Rappelons que ces mêmes chicanes ont poussé certains leaders du parti en province de NGOZI à une contrepropagande nuisible au parti en pleine période électorale au cours des élections de 2010.

YM.

L’administration tente de mettre de l’ordre dans les activités des partis politiques en province de Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi), le 20 septembre 2013 (COSOME)- L’administrateur de la commune de Vumbi, Fréderic Hakizimana, vient de prendre une décision réglementant désormais l’implantation des drapeaux des partis politiques dans cette commune, a appris de source administrative, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME.

«Les drapeaux des partis politiques seront désormais implantés devant les bureaux (permanences) des formations politiques », peut-on lire dans la correspondance que cette autorité communale a adressé la semaine dernière aux représentants des partis politiques opérant dans cette commune.

« Aucun drapeau ne sera plus implanté devant une maison d’habitation, un débit de boisson ou le long de la route sans que le parti pour lequel appartient ce symbole y ait érigé une permanence », poursuit la correspondance.

L’administrateur Hakizimana justifie cette décision par le souci de limiter les confrontations entre des militants des partis politiques qui s’observent dans cette commune à la suite de la guerre des drapeaux.

Le représentant communal du Front pour la démocratie au Burundi (FRODEBU, opposition majoritaire), Joseph Baryanaribamwe, a estimé que la mesure vient « museler » l’action des partis politiques de l’opposition.

Les représentants provinciaux du FRODEBU ont jusque-là refusé d’obtempérer refusé à la décision qui a été prisée par l’administration locale, ce qui leur vaut des ennuis judiciaires.

A titre illustratif, Oswald Nivyuburundi, le chargé des finances du FRODEBU en commune Vumbi a été interrogé jeudi par l’officier de la police judiciaire(OPJ) sur son refus d’enlever les couleurs du parti sur la colline de Muramba, non loin de son domicile.

JCN

Suspension de 11 conseillers communaux des FNL en province de Bururi

Bururi (Sud du Burundi), le 19 septembre 2013(COSOME)- le président de l’aile dissidente des forces nationales de libération(FNL), Emmanuel Miburo a annoncé, jeudi, la suspension de onze membres des conseils communaux en province de Bururi, a appris sur place le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral.

Ces limogeages font suite à une rebuffade des onze conseillers communaux qui ont annoncé dernièrement leur allégeance plutôt à Agathon Rwasa, le chef historique des FNL qui est revenu dernièrement sur la scène politique nationale après trois ans de clandestinité.

Les conseillers qui ont été suspendus ne reconnaissent cependant pas le droit à M.Miburo de prendre une telle décision.

Il s’agit des conseillers des communaux de Rumonge, Mugamba, Matana, Rutovu, Burambi et Buyengero suivants :

Bizindavyi Samuel et Bigirimana sylvie de la commune de Rumonge, Hankanimana Romuald de la commune de Mugamba, Sindayihebura Adrien de la commune de Matana, Ndayahoza Emile, Nkunzimana Lévis, Nizigiyimana Pétronie et Bandyatuyaga Josélyne de la commune de Buyengero, Nduwimana Félix de la commune de Rutovu et Ndayongeje Godeliève et Hagabimana Hélène de la commune de Burambi.

Les concernés affirment encore qu’ils restent membres des FNL et qu’ils continueront à siéger dans les différents conseils communaux.

Tous ces conseillers communaux avaient été élus au cours des élections communales de 2010 sur la liste des FNL et ont régulièrement siégé au sein des conseils communaux respectifs.

F.NZ.

Recrudescence des violences sur fond de conflits fonciers en province de Cibitoke

Cibitoke(Nord-ouest du Burundi), le 19 septembre 2013(COSOME)- Le corps sans vie d’un dénommé Ntukwabumva, 61 ans, a été retrouvé à Rubona, en commune de Mugina, le 18 septembre dernier sur fond de recrudescence de violences liées au divers motifs, a appris sur place, de source policière, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Le disparu, qui aurait fuit sa colline de Muremera, de la commune de Mabayi, il y avait quelques jours, a été tué, égorgé par des personnes non encore identifiées, selon les mêmes sources.

C’est le quatrième cas de meurtre aux mobiles et auteurs non encore clairement connus qui a été commis ces derniers jours à travers certaines localités isolées de la province de Cibitoke.

Un vieux de 65 ans, prénommé Zacharie, a été assassiné à coup de marteau, le soir du 16 septembre, quand il regagnait son domicile situé sur la colline de Kibaya, en commune Bukinanyana, a-t-on appris de l’administrateur communal.

Dans la commune de Mabayi, un cas d’infanticide d’un nouveau né a été également signalé sur la colline de Kibande, la journée du 16 septembre et l’auteur du crime serait une jeune élève en complicité avec sa mère, selon les témoignages des voisins.

Un autre cas d’homicide avait eu lieu dans la nuit du 9 au 10 septembre, au chef lieu de la commune de Rugombo. Le cadavre d’un certain Boboro, originaire de la province Kayanza, a été retrouvé, selon une source de la police.

Certains parlaient d’assassinat tandis que l’administration croit à une mort naturelle.

Le cinquième cas d’homicide est celui d’un vieillard de 71 ans, qui a eu lieu à Gahabura, en commune Bukinanyana, nuit du 8 au 9 septembre.

Des sources contactées dans ces différents endroits disent que la plupart de ces tueries seraient liées aux conflits fonciers.

De manière globale, les conflits fonciers constituent plus de 80% des dossiers pendants devant les tribunaux de résidence au Burundi.
Les conflits fonciers constituent encore la principale menace sur la paix sociale, de l’avis des spécialistes des questions sociales au Burundi.

Placide Nkengurutse