Un émissaire du gouvernement des Seychelles reçu par le président du Burundi

Bujumbura, le 19 septembre 2013(COSOME)- Le chef de l’Etat burundais, Pierre Nkurunziza, a reçu jeudi en audience le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères des Seychelles, Barry Faure, dont le pays est en campagne diplomatique pour le poste de membre non-permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, en 2016, apprend-on de source officielle à Bujumbura.

C’est dans ce cadre que le diplomate était porteur d’un message de demande de soutien du chef de l’Etat seychellois, James Alix Michel, à son homologue burundais, Pierre Nkurunziza, selon le service de presse et communication de la présidence de la République du Burundi.

D’après la même source, le président Nkurunziza a promis une réponse « par voie diplomatique ».

Un citoyen obtient gain de cause face à l’administration communale en province de Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi), le 18 septembre2013(COSOME)- Le ministre de l’eau, de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, Jean Claude Nduwayo, vient d’autoriser provisoirement à Joseph Nzogera, un citoyen de la commune de Busoni, province Kirundo, de faire retourner à l’étable le peu de vaches qui restent dans la réserve naturelle de Murehe, apprend-on de source officielle.

La décision se trouve dans la correspondance que ledit membre du gouvernement a adressé au gouverneur de province, Réverien Nzigamasabo.

Le ministre Nduwayo invite par écrit le gouverneur de province « à user de sa patience pour autoriser Joseph Nzogera à faire retourner ses vaches à l’étable en attendant que la justice se prononce définitivement sur cette affaire pendante à la chambre de cassation de la cour suprême ».
« M.Nzogera n’est autorisé à exploiter que 12 hectares à des fins pastorales », précise le document.

Le gouverneur n’a pas tardé à s’exécuter, en adressant, à son tour, une correspondance à M.Nzogera, lui demandant de récupérer ses bêtes dans les meilleurs délais.

Ce dernier se dit satisfait de la décision du ministre mais exige la récupération de ces bêtes « en présence des notables pour dresser le procès verbal de remise », a-t-on appris.

Ces vaches avaient été retirées dans la réserve naturelle de Murehe par l’administrateur Kabihogo avant de lâcher le troupeau dans la nature, il ya plus d’un mois, indique-t-on. L’administrateur reprochait à Joseph Nzogera de détruire l’environnement.

Néanmoins, dans cette même réserve, le gouvernement a donné une concession à TAMINCO (Tantalum mining company) d’y exploiter des minerais pour un délai de 25 ans.

Le conflit entre la commune et le citoyen remonte à 2010, quand la propriété que Joseph Nzogera avait eu de l’Etat du Burundi, en échange de celle cédée aux déplacés, en 1993, avait été placée dans le nouveau périmètre de la réserve naturelle de Murehe, sans que l’institution étatique ne le dédommage, rappelle-t-on.

Depuis lors, les relations entre ce citoyen et l’administration communale et provinciale étaient toujours tendues.

En 2011, la commune avait frappé M.Nzogera d’une amende de plus de 600.000 francs burundais, l’accusant de posséder une étable dans une aire protégée.

JCN

La Tanzanie expulse plus de 28.000 « migrants économiques illégaux» du Burundi

Parmi les expulsés se trouvaient des personnes particulièrement vulnérables, notamment des femmes enceintes, des mineurs non accompagnés ou encore des personnes handicapées et d’autres issues de mariages mixtes, certains pour avoir vécu en Tanzanie depuis les années 1970, selon la même source.

Le HCR indique avoir mené une mission conjointe d’évaluation des besoins avec le programme alimentaire mondial (PAM), le fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et l’organisation internationale des migrations (OIM) sur demande du gouvernement burundais d’un appui du système des Nations unies.

Le budget opérationnel du HCR s’élève actuellement à un peu plus de 7,1 millions de dollars, soit un niveau de financement par les partenaires de l’ordre de 22,4%.

La Tanzanie s’était jusque-là montrée généreuse avec les migrants et les réfugiés pour en avoir hébergé plus d’un demi-million depuis les années 1972 de guerre civile au Burundi.

La vague d’expulsions de « migrants illégaux » a également frappé le Rwanda voisin dont des ressortissants ont transité par centaines par le Burundi.

De l’avis des analystes de la géopolitique sous-régionale des grands lacs à Bujumbura, les relations diplomatiques tendues du moment entre Dar-es-Salaam et Kigali seraient pour beaucoup dans ces expulsions « punitives ».

La prise de position du chef de l’Etat tanzanien, Jakaya Kikwete, en faveur du dialogue avec la rébellion armée des forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR, basée sur le territoire congolais) et le régime en place au Rwanda, continue à irriter à Kigali.

Vol de drapeaux des partis politiques en province de Muramvya

Muramvya(Centre du Burundi), le 17 septembre 2013(COSOME)- Des drapeaux aux couleurs du front pour la démocratie au Burundi(FRODEBU), du mouvement pour la solidarité et la démocratie(MSD) et des forces nationales de libération(FNL) ont été volés dernièrement au chef-lieu de la province de Muramvya par des personnes non encore identifiées, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME) de source administrative locale.

Le responsable provincial du parti MSD, NYARUSAGE Athanase, fait savoir que ces drapeaux ont été volés par des malfaiteurs non encore connus mais soupçonne des jeunes « Imbonerakure » affiliés au parti au pouvoir d’en être les auteurs.

Un des cadres du parti SAHWANYA FRODEBU rencontré indique, quant à lui, que ces actes de provocation ont été commis par des « personnes irresponsables » dont il ignore pour le moment l’identité

Le responsable des Imbonerakure au niveau de la commune de Muramvya, MBAZUMUTIMA Sylvère, a rejeté ces accusations qu’il qualifie par ailleurs « d’injustes » et de « sans fondement ».

Contactée, la police précise qu’elle est au courant de la situation et demande aux responsables de ces partis de dénoncer toute personne qui aurait pris part à ces actes de provocation à caractère politique afin qu’elle soit punie conformément à la loi.

Signalons que ces actes d’intolérance politique commencent à se manifester petit à petit dans certaines contrées de la province de Muramvya alors que cette dernière était citée comme exemplaire dans tout le pays pour sa sécurité, sa cohésion sociale et sa tolérance politique.

La Belgique invite toutes les parties à s’impliquer dans la processus électoral au Burundi

Kirundo (Nord du Burundi), le 16 septembre 2013(COSOME)- Le ministre belge de la coopération au développement, Jean- Pascal Labille, a déclaré la semaine dernière depuis Kirundo que « le processus électoral de 2015 doit impliquer toutes les parties, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électorale (COSOME).

Selon le ministre Jean- Pascal Labille, la société civile burundaise doit jouer « un grand rôle » durant les prochaines élections.

Au sujet de les lois controversées sur la presse, les réunions et les manifestations publiques, le ministre belge a indiqué que « son pays restera aux côtés des burundais pour les aider à promouvoir un Etat de droit ».

S’agissant de la probable candidature du Président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat, là aussi controversé dans les milieux politiques locaux, en 2015, Jean- Pascal la Bille s’est réservé de tout commentaire avant d’indiquer « qu’il n’entendait pas s’immiscer dans la vie politique interne au Burundi ».

Jean- Pascale Labille s’exprimait à l’occasion d’une visité éclaire en province de Kirundo où il était venu voir les réalisations du projet d’appui des infrastructures sanitaires (PAIS), financé par la Belgique.

JCN

Une famille se plaint de « bombardements nocturnes » mystérieux en province de Muramvya

Muramvya(Centre du Burundi), le 17 septembre 2013(COSOME)- La famille de NSABIMANA Justin, habitant le quartier de Rwasazi II, au chef-lieu de la province de Muramvya, fait savoir qu’elle souffre depuis plus de deux semaines d’incessants et traumatisants bombardements nocturnes de pierres dont la provenance reste mystérieuse , a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME), du concerné.

Ladite famille fait savoir que de nombreuses fenêtres et tôles ont été sérieusement endommagées au cours de ces agissements pour le moment mystérieux.

Alertée, la police a dépêché sur place des éléments pour tenter de débusquer les éventuels lanceurs de ces pierres, mais en vain.

L’administration communale et la police demandent aux voisins de dénoncer ces malfaiteurs pour qu’ils soient arrêtés et déférés devant la justice.

Une réunion de quartier a été tenue pour tenter de mettre un terme à un climat de suspicion qui commençait à se manifester entre des voisins.

Une semaine après le début de ces bombardements nocturnes, les clôtures de deux maisons mitoyennes ont été incendiées par des personnes non encore connues.

Ces traumatisants jets de pierre nocturnes, ajoutés à ces incendies des clôtures, ont amené les gens du quartier de Rwasazi II à demander à un prêtre de la paroisse Mère du bon conseil de Muramvya de venir prier sur les lieux pour faire face à cette situation occulte qui a perduré pendant presque un mois.

L’année passée, cinq autres ménages habitant respectivement dans les quartiers de Gikarani et de Kinyovu avaient été le théâtre de harcèlements par le lancement nocturne de pierres avant que cette situation ne s’estompe naturellement.

Jusqu’à présent, personne ne peut affirmer avec certitude si ces bombardements nocturnes de pierre et ces soudains incendies sont les œuvres de malfaiteurs ou de forces occultes et invisibles.

NZ.Y.

La CNIDH condamne énergiquement le massacre de Gatumba

Bujumbura, le 19 septembre 2011 (COSOME)- La commission nationale indépendante des droits de l’homme(CNIDH) a sorti, mardi, une déclaration dans laquelle elle condamne sans réserve le récent massacre de plus de 40 personnes dans un débit de boisson de Gatumba, une cité touristique des abords du lac tanganyika, à une dizaine de kilomètres de Bujumbura, la capitale du Burundi.

Ci-après, l’intégralité de la déclaration de la commission nationale indépendante des droits de l’homme :

1. Dans la nuit du 18 septembre 2011, aux environs de 19h 45’, une bande de tueurs non encore identifiés a attaqué un bar dit « chez les amis » en zone Gatumba , commune Mutimbuzi en province de Bujumbura.

2. Les assaillants ont fait irruption dans les enceintes dudit bar tuant, par armes blanches, par balles et grenades, des clients qui s’y trouvaient, certains ayant eu la vie sauve pour avoir eu le réflexe de se cacher dans les toilettes.

3. Les informations recueillies par la CNIDH ce lundi 19 septembre 2011, font état de 22 personnes tuées sur-le-champ, dont un enfant et 15 autres victimes ayant rendu l’âme dans quatre hôpitaux à Bujumbura, à savoir Prince Régent Charles, Hôpital militaire, Hôpital Roi Khaled et Centre Médico-chirurgical où les blessés se comptent également par dizaines.

4. Cette attaque survient au lendemain de plusieurs cas d’assassinats ciblés dans certaines localités du pays où des cadavres sont découverts et enterrés sans que, dans la plupart des cas, des enquêtes ne soient diligentées pour élucider les circonstances dans lesquelles les victimes ont été tuées, identifier les auteurs et les poursuivre en justice.

5. La recrudescence de ces violences s’inscrit dans la résurgence des groupes armés qui occasionnent des crimes graves comme celui qui vient de se passer à Gatumba.

6. La CNIDH constate malheureusement que la controverse sur les résultats des élections de mai 2010 a conduit à un climat socio-politique qui n’est pas serein.

Pour toutes ces raisons, la CNIDH :

7. Condamne sans réserve le massacre de paisibles citoyens au bar « chez les amis » de Gatumba ;
8. Condamne avec la même énergie les cas d’assassinats ciblés constatés ici et là dans le pays ;
9. Rappelle que le droit à la vie est sacré et inviolable, et ne peut être sacrifié pour quelque mobile politique que ce soit ;
10. Rappelle également que le Burundi est partie prenante des engagements régionaux et internationaux de protection des droits de la personne que les forces politiques et combattantes sont tenues de respecter.

La CNIDH recommande :

Au Gouvernement :

11. De tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens sur tout le territoire national ;

12. D’arrêter et poursuivre conformément à la loi les auteurs du massacre de Gatumba et des crimes d’assassinat précédents, quelques soient leurs groupes d’appartenance, leurs corps d’origine, leur position politique et cela conformément à la loi.

Aux forces politiques :

13. De promouvoir une culture de paix et de démocratie par un discours de tolérance et d’ouverture, qui bannit la violence verbale ou physique comme mode d’expression ou de revendication politique ;

14. D’encadrer les mouvements de jeunesse affiliés aux partis politiques en les soustrayant aux influences et sollicitations de ceux qui violent les normes et principes de respect et de dignité de la personne humaine.

Aux médias et à la société civile

15. De continuer à informer le public tout en veillant au strict respect du code d’éthique et de déontologie professionnelle particulièrement en cette période de haute sensibilité politico sécuritaire ;

16. De redoubler d’efforts dans l’éducation à la paix, à la tolérance et aux droits de la personne humaine pour une meilleure sensibilité aux droits de la personne et en particulier le droit à la vie sans lequel les autres droits n’existent pas.

17. De continuer à sensibiliser les forces politiques et la population à la démocratie et la bonne gouvernance où le principe de rendre compte et de participation citoyenne constituent les piliers de la stabilité politique et du développement socio-économique.

A la Communauté internationale :

18. De continuer à soutenir le Burundi sur son parcours de consolidation de la paix en cette période post conflit ;

19. De continuer à appuyer le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dont les résultats escomptés participeraient à la consolidation de la paix et la stabilité politique.

Le FORSC mobilise autour de la charte africaine de la démocratie

Bujumbura, le 12 sept 2011(COSOME)- Le forum pour le renforcement des capacités de la société civile(FORSC) a animé, lundi, une conférence de presse centrée sur la nécessité, pour le gouvernement burundais, de vulgariser, dans l’opinion nationale, le contenu de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance.

La charte comporte 11 chapitres portant, entre autre, sur les objectifs, les principes, les sanctions en cas de changement anticonstitutionnel de gouvernement ou encore les mécanismes de sa mise en application.

L’instrument juridique continental précise qu’ « aucune disposition de la présente charte n’affecte les dispositions plus favorables relatives à la démocratie, aux élections et à la gouvernance contenues dans la législation nationale des Etats parties ou toute autre traité régional, continental et international en vigueur dans ces Etats parties.

De son côté, le représentant du FORSC à la conférence, Reymond Kamenyero, a estimé que la charte « est un important instrument juridique de bonne gouvernance qui mérite d’être connu du large public ».

Le Burundi fait encore partie des Etats africains qui n’ont pas encore ratifié la charte africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance.

Un total de 14 pays du continent ont déjà pris la peine de ratifier la charte et il ne manque plus qu’un Etat pour que le texte ait une force de loi.
« La ratification de la charte pourrait crédibiliser encore plus l’Etat burundais en matière de bonne gouvernance et lui permettre de lever plus facilement les fonds auprès des bailleurs », a souligné en substance le conférencier du jour.

La charte a pour objectifs de « promouvoir l’adhésion de chaque Etat partie aux valeurs et principes universels de la démocratie et le respect des droits de l’homme, la tenue régulière d’élections libres, transparentes et justes afin d’institutionnaliser une autorité et un gouvernement légitimes ainsi que des changements démocratiques de gouvernement ».

La charte prévoie, en outre, des sanctions en cas de changement anticonstitutionnel, putsch, intervention de mercenaires pour renverser un gouvernement démocratiquement élu ou encore en cas de « tout amendement ou toute révision des constitutions ou instruments juridiques qui portent atteinte aux principes de l’alternance démocratique ».

FB

Les défenseurs des droits humains font face à de nombreux défis, selon le délégué général du FORSC

Bujumbura, 20 juillet (COSOME)- Le délégué général du forum pour le renforcement de la société civile(FORSC), Pacifique Nininahazwe, est intervenu, mardi, à un panel de discussion sur la protection des défenseurs des droits de l’homme pour souligner en substance les qui nombreux défis auxquels ils font face aussi bien au Burundi qu’à l’échelle du continent africai.

La rencontre a été initiée conjointement par le FORSC et le service international des droits de l’homme(SIDH) ainsi que l’ « east and horn of africa human hights defenders network »(EHAHRDN).

Au cours de la rencontre, deux panels ont été organisés en présence de la Rapporteuse Spéciale sur les défenseurs des droits humains au sein de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, Mme Lucy Asguabor.

Le FORSC, a déclaré M.Nininahazwe, l’a invitée pour qu’elle puisse rencontrer les défenseurs des droits humains du Burundi et se rende compte des défis auxquels ils font face en vue d’un plaidoyer auprès des autorités burundaises sur les voies et moyens de leur faciliter le travail.

Pour le Délégué Général du FORSC, le premier panel, organisé dans la matinée, s’est voulu « plus informative » sur l’action de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, sur la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples(dont on célèbre cette année le 30ème anniversaire) et sur la manière dont les organisations nationales de la société civile peuvent agir en synergie avec la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples pour faire avancer la cause de la défense des droits humains sur le continent.

Ici, a-t-il précisé, l’échange d’expériences, suivant les pools régionaux, fut une bonne tribune d’enrichissements mutuels dont les défenseurs burundais des droits humains ont pu tirer profit, grâce notamment aux témoignages des présidents des réseaux des défenseurs des droits humains de l’Afrique de l’Ouest et de la Corne de l’Afrique.

Le deuxième panel, a révélé par ailleurs le Délégué Général du FORSC, était ‘’beaucoup plus centré sur les mécanismes de protection des défenseurs des droits de l’homme.

« Moi-même, dans ce cadre, j’ai exprimé les défis que nous rencontrons comme défenseurs des droits humains », a-t-il dit en substance en ajoutant qu’il a saisi l’occasion pour rappeler les situations d’insécurité, les lacunes que renferment le cadre légal régissant les organisations de défense de droits humains et les amendements qu’il faudrait y apporter.

Pour lui, les corrections devraient être faites par exemple sur certaines clauses de la loi sur les manifestations au Burundi.

A ce sujet, le numéro un du FORSC a plaidé pour l’abolition de la controverse autour de ‘’la question de demande d’autorisation d’une marche ou d’information sur l’organisation d’une marche’’.

J’en ai profité aussi pour évoquer comment « la justice est instrumentalisée » pour faire pression sur les défenseurs de droits humains au Burundi, a-t-il affirmé, avant de rappeler notamment les cascades de convocation des professionnels des médias ainsi que les spectres de menaces englobant des atteintes à la vie comme ce fut le cas pour Ernest Manirumva, l’ancien vice-président de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et les Malversations Economiques(OLUCOME), assassiné dans la nuit du 8 au 9 avril 2009 à Bujumbura .

J’ai informé l’assemblée présente que le dossier judiciaire ad hoc ne connaît pas d’évolution, a indiqué M.Nininahazwe.

En revanche, le Délégué Général du FORSC a profité de cette tribune pour évoque certaines avancées au palmarès de la protection des droits humains au Burundi, en citant notamment la mise en place de la Commission Indépendante des Droits de l’Homme(CNIDH) dont font partie des défenseurs de droits humains, une ‘relative’’ concertation avec la société sur la confection de ‘’certains textes importants’’, l’intention de dialogue manifestée par le ministère de l’Intérieur matérialisée par l’organisation des états généraux de la société civile en août prochain.

Au cas où les organisations de la société civile seraient impliquées étroitement dans toutes les phases de ce processus, les burundais auront posé un jalon important dans la défense des droits humains, a-t-il fait remarquer.

Le Délégué Général du FORSC a révélé qu’au niveau du gouvernement burundais, le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, qui est intervenu dans ces débats au chapitre consacré aux défis et perspectives sur la protection des droits humains au Burundi, a répondu aux préoccupations soulevées ci-avant en affirmant que le gouvernement était disposé à engager un dialogue avec la société civile ‘’tout en reconnaissant la nécessité de pallier à certaines lacunes’’ au niveau du cadre juridique, qui empêchent le secteur de s’épanouir.