Lettre pastorale des évêques catholiques du Burundi à l’occasion de l’ouverture de l’année jubilaire de 2025 ans de l’Eglise.

Dans une lettre pastorale lue au cours des messes du dimanche 15 décembre 2024 dans toutes les paroisses catholiques du Burundi, les évêques n’ont pas hésité d’émettre des inquiétudes.

Parmi les signaux d’inquiétudes, les évêques catholiques évoquent les défis politiques et socio-économiques entre autres un esprit des discrimination politique, la soif d’accaparer tout le pouvoir, la dilapidation du bien commun, la persistance de la culture d’impunité et d’une justice partiale, l’existence des pots-de-vin ou le militantisme au sein du parti au pouvoir comme préalables à l’embauche professionnelle au détriment des compétences, l’existence des cas des rapt des personnes et dont le sort et la destination demeurent inconnus, la paupérisation sans cesse croissante de la population, la flambée exponentielle des prix des produits de première nécessité à laquelle la population ne saurait faire face, etc.

Lire l’intégralité de la lettre ici:

-En Français_Message des Evêques_Dec_2024_Français

-En Kirundi_Message des Evêques_Kigarama_2024_Kirundi

 

Des cas d’intolérance politique de plus en plus inquiétants au Burundi

Souiller les permanences, refus d’implanter des drapeaux et de tenir des réunions, vol de drapeaux, messages d’intimidation, … sont quelques-uns des cas d’intolérance politique rapportés.

Ces cas sont orchestrés par certains administratifs à l’encontre des partis politiques tels le CDP et le Sahwanya-Frodebu. Ces agissements inquiètent la population en général à la veille des échéances électorales.

Phénias Nigaba, vice-président et porte-parole du parti Sahwanya Frodebu déplore le comportement ‘’anti-démocratique’’ de certains administratifs qui veulent que le parti au pouvoir exerce seul ses droits politiques.

Il évoque de nombreux cas d’intolérance politique qu’a subis son parti ces derniers jours dans différentes localités du pays. Il cite, entre autres, celui de la zone Mitakataka où leur permanence a été souillée par des inconnus alors qu’ils préparaient son inauguration.  Il parle aussi du cas qui s’est produit sur la colline Mugina, zone Buseruko, commune Mugina en province de Cibitoke. Selon lui, il a été refusé à son parti d’implanter un drapeau dans cette localité en fixant l’administrateur communal et le chef collinaire d’être à l’origine de ce refus.

Le porte-parole du Frodebu dénonce en plus le vol des drapeaux dans certaines localités notamment dans les provinces de Rumonge, de Kayanza et dans la mairie de Bujumbura, en zone urbaine de Gihosha.

En outre, au cours d’une réunion tenue à Rumonge le dimanche 07 juillet 2024 à l’intention des membres de ce parti dans la nouvelle province de Burunga Patrick Nkurunziza, président du parti Sahwanya Frodebu a fait savoir que le responsable des jeunes du parti Frodebu en commune Rumonge aurait été enlevé. Il a demandé aux services habilités de mener des enquêtes pour retrouver ce responsable.

Quant à Anicet Niyonkuru, président du parti Conseil des patriotes (CDP), il pointe du doigt les agissements de l’administrateur de la commune Vugizo, en province de Makamba pour avoir perturbé la réunion dudit parti le dimanche 7 juillet 2024 dans la même commune.

Anicet Niyonkuru indique qu’il a dû faire recours à la gouverneure de la province de Makamba Tantine Ncutinamagara, pour une intervention mais elle a soutenu l’administrateur communal arguant qu’elle ne peut pas y avoir de réunions de deux partis sur une même colline en même temps. Cependant, regrette M. Niyonkuru, il n’y avait pas de réunion prévue.

D’après lui, plus de 300 participants ont été bloqués par un groupe de jeunes Imbonerakure au niveau des collines Matyazo et Gikuzi, deux collines de la commune Vugizo. Ces jeunes venaient des quatre collines de la zone Gishiha.

Selon nos sources dans la commune Vugizo, cette situation s’est produite alors qu’à la veille de cette réunion, un autre incident avait eu lieu dans la soirée.  Dans cette commune Vugizo, des drapeaux du parti CDP avaient été arrachés dans la nuit de samedi à dimanche 7 juillet 2024.  Après avoir remplacé les drapeaux arrachés, ces inconnus ont réédité leur forfait dans la nuit de dimanche à lundi.

D’après le président du parti CDP, cette situation présage une période préélectorale très tendue et un très mauvais climat pré et postélectoral. Pour lui, c’est une intolérance politique propagée par le parti au pouvoir envers sa jeunesse d’abord et un manque de directives claires de la part des hautes autorités envers l’administration à la base.

Le président du CDP demande au parti au pouvoir et au ministère de l’intérieur de donner des instructions claires vis-à-vis de la jeunesse et des administratifs locaux pour barrer la route à ces actes d’intolérance politique.

De son côté, Phénias Nigaba, vice-président et porte-parole du parti Sahwanya Frodebu, plaide pour le respect des libertés publiques et une compétition loyale durant les prochaines échéances électorales.

Des défis ne manquent dans la délocalisation des ménages victimes des inondations de Gatumba.

Depuis bientôt un mois, le travail de délocalisation des familles victimes des inondations de Gatumba vers le site de Gisagara dans la zone Martyazo de la commune Mubimbi continue et connait des défis.

Selon le général de Brigade de Police Anicet Nibaruta, le Président de la Plateforme Nationale de Prévention des Risques et Gestion des Catastrophes, parmi les 1762 familles qui se sont faites enregistrées pour être délocalisées, 690 sont déjà installées dans le site de Gisagara et parmi celles-ci, se trouvent 53 familles victimes de glissement de terrains de la localité.

Selon la même source, les défis majeurs constatés sont le manque de carburant et le retard des vivres. Quant au manque d’eau potable dans le site de Martyazo, Anicet Nibaruta indique que l’eau est à une certaine distance, et qu’il y a une descente qui est difficilement praticable pour les gens habitués à la plaine. Il fait savoir qu’ils ont demandé à l’Office Burundais de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la construction (OBUHA) de faciliter l’accès à la source d’eau en traçant le chemin mais qu’ils se heurtent au manque de carburant. Il demande aux locataires de ce site de s’adapter à ces défis.

Concernant l’accès à l’école, cette autorité fait savoir, qu’on a priorisé la réintégration à l’écoles des enfants qui fréquentent les niveaux à tests surtout ceux de la 9ième année, et que les distances à parcourir sont raisonnables car comprises entre 2 à 4 km.

Le Président de la Plateforme Nationale de Prévention des Risques et Gestion des Catastrophes fait enfin savoir qu’après Martyazo, poursuivra le travail d’aménagement du site de Kabezi qui aura une capacité d’accueil de 900 ménages et qui recevra principalement les victimes des glissements de terrains qui sont dans les montagnes qui surplombent la plaine depuis Cibitoke (Nord-ouest) jusqu’à Nyanza-Lac (Sud-ouest).

Enfin, la CENI est remise en place!

L’équipe de la CENI tardait à venir!

C’est ce mercredi 06/12/2023 qu’il y a eu approbation des candidats membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante. Tous ont été approuvé par 39 voix sur 39 sauf Bugaga Gabby qui a eu 38 voix. Il s’agit des personnes suivantes:

  1. Ntahorwamiye Prosper
  2. Nahimana Victoire
  3. Bizumuremyi Odette
  4. Nyandwi Sylvestre
  5. Bizimana François
  6. Ndayiragije Léonidas
  7. Bugaga Gabby

La nouvelle équipe arrive un peu tardivement au regard de la nouvelle délimitation administratives et du temps qui reste avant les prochains scrutin de 2025.

Cela devra nécessairement impacter le déroulement de l’établissement du fichier électoral, enrôlement des électeurs, période de campagne électorale, etc.

Wait and see

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Le discours de la haine ou le passé qui ne passe pas

Rappeler le passé douloureux pour imposer le CNDD-FDD 

Des confessions religieuses qui font l’apologie de la violence contre tous ceux qui n’adhèrent pas au parti CNDD-FDD. A travers ce message trouvé sur le tweet @yigenga, Le CNDD-FDD est un parti de dieu.

Ce qui se dit ne présage rien quant à l’avenir démocratique du Burundi.

En outre, même le parti ne croit pas encore à la paix. Il s’agit juste d’une accalmie. Cela se voit sur la banderole à l’entrée de l’endroit où ils ont enterré les victimes des dissensions internes de leur rébellion en 2005.  

C’était, ce Jeudi 16/11/2023, à l’occasion de l’ouverture  de la semaine dédiée aux héros de la lutte pour la paix et la démocratie au Burundi en commune Mpanda de la province de Bubanza. 

Le message n’est guère différent de ce prédicateur.

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Wbcos1

La Commission Electorale National « très » Indépendante du Burundi! Actuelle ou ex?

La CENI! Enjeux et Equations à multiples inconnus.

Dans son article du 29/09/2023, le Journal Iwacu par la plume de  et   parlait de « CENI: Impasse« .  Des questions persistent et toute personne intéressée a droit de se poser cette question de savoir si l’impasse s’est improvisée ou est voulue.

Les mois qui précèdent les élections de 2025 commencent à se compter sur les doigts de la main. Sachant les travaux préalables aux élections et surtout compte tenu du nouveau découpage/charcutage administratif, il y a lieu de se demander s’il n’est pas tard ou déjà trop tard pour mettre en place une CENI pour les élections de 2025.

Faisons fi de la gestion calamiteuse des partis politiques et du marathon précipité du CNDD-FDD sur les rings vides d’adversaires. Mais, il y a de quoi se demander pourquoi cette course effreinée à travers tout le pays du moment que tous les adversaires sont déjà à terre.

Trop de choses se disent à travers les réseaux sociaux et reviennent réalités quelques temps après: tentatives de coups d’Etat suivi de procès à l’instar de celui que vient de mettre en délibéré la Cour Suprême mettant en cause l’ex-premier Ministre Alain Guillaume Bunyoni et csrts, qui sont tous, faut-il le souligner sans ambages, du CNDD-FDD.

De quoi conclure qu’en réalité, la mise en place de la CENI n’est pas un plat facile à préparer. Beaucoup d’enjeux et d’équations à multiples inconnus se présentent. On s’entend ineluctablement à affronter une période électorale tumultueuse.

A nous de suivre le cours des évenements et d’agir pour une gouvernance démocratique.

 

Wbcos1

Un président du parti d’opposition incarcéré au Burundi

Le président du parti CODEBU (Conseil pour la Démocratie et le Développement durable au Burundi) Kefa Nibizi, détenu à la prison centrale de Mpimba depuis ce mardi 17 octobre 2023 par une décision du procureur Général de la République.

Le président du parti Conseil pour la Démocratie et le Développement durable au Burundi, CODEBU en sigle, Kefa Nibizi est incarcéré à la prison centrale de Bujumbura communément appelée Mpimba sur une décision prise, mardi 17 octobre, par le procureur général de la République après un interrogatoire de quelques minutes. Il est accusé d‘’atteinte à la sûreté intérieure de l’État’’ à cause d’un message posté sur le réseau social Twitter. Le président du parti d’opposition CODEBU a écrit que ‘’le Burundi croupit dans une misère sans précédent à cause d’un leadership défaillant’’.

Etant au jour de l’anniversaire de l’assassinat de l’héro de l’indépendance le 13 octobre 2021, Kefa Nibizi a invité en plus la population à ne pas céder à la résignation et prendre comme exemple le prince Louis Rwagasore pour redresser la situation.

 Ces messages ayant certainement importuné les autorités, Kefa Nibizi a été interpellé et interrogé par le procureur général de la République qui lui a signifié une seule accusation à sa charge à savoir « atteinte à la sûreté de l’État ».

Rappelons que Kefa Nibizi avait adhéré au parti Sahwanya Frodebu Nyakuri, iragi rya Ndadaye en 2010 et a remplacé, le 15 mai 2016, Dr Jean Minani à la présidence de cette formation politique. Ce dernier venait de prendre le chemin de l’exile afin d’échapper à la chasse aux opposants anti troisième mandat présidentiel inconstitutionnel de Pierre Nkurunziza.

Selon Kefa, le congrès du 15 mai 2016 était conforme à la loi car le Dr Jean Minani qui devrait convoquer ce congrès s’était déjà lui-même exclu du parti. Et pour cause selon toujours Nibizi Kefa : « Il a adhéré, sans l’accord du parti, au Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi, de la constitution de 2005 et de l’Etat de droit (CNARED), un mouvement non reconnu par la loi ». Il avait aussi reproché au Dr Minani d’avoir appelé les militants du parti à participer aux manifestations anti troisième mandat de Nkurunziza.

En urgence, Kefa Nibizi visait à cette période la mise sur pied des structures du parti, de la base au sommet pour se préparer aux élections de 2020. Par ailleurs, M. Nibizi soutenait le dialogue interne conduite par la CNDI (Commission Nationale de Dialogue Interne). Il avait même lancé une mise en garde qu’aucune mesure ne devrait être prise à Arusha contraire à la volonté du peuple.  Bien plus, Mr Nibizi avait remercié les forces de défense et de sécurité qui selon lui avait déjoué le coup d’Etat du 13 mai 2015.

Avec son zèle, Mr Nibizi ne s’est pas abstenu de rebaptiser le parti, laissant le FRODEBU pour le nommer le CODEBU au cours du congrès extraordinaire organisé le 15 mai 2021.

La CNIDH: Propagande ou actions concrètes?

13 octobre 2023: Le plaidoyer pour la sortie des retenus a abouti positivement le 19 septembre, mais a échoué le 12 octobre 2023

Avant d’aller plaider pour sa cause devant le conseil des droits de l’homme à Génève, la CNIDH a plaidé et a obtenu la libération de plus de 300 personnes détenues au commissariat municipal de la police à Bujumbura (ex-BSR).

Cependant, aujourd’hui on a appris que sa descente de ce 12 octobre 2023 s’est soldé par un échec malgré qu’il s’est fait épaulé par le Procureur Général de la République, les procureurs près les Tribunaux de Grande instance de Muha, Ntahangwa et Mukaza. Est-ce que ce sont les mêmes personnes qui n’étaient pas finalement sorties avec la première démarche ou sont-ils de nouveaux qui ont été arrêtés après?

De toute évidence, il faut avoir beaucoup plus de précision sur cette affaire. Il est peut compréhensible qu’un commissaire de police puisse s’opposer aussi ouvertement aux ordres de ses supérieurs.

WMcos1

Le Senat burundais veut-il réellement la suppression des quotas constitutionnels

13 octobre 2023 Le Senat burundais veut savoir si les quotas ethniques devraient être supprimé de la constitution burundaise.

  • En date du 05/10/2023 Poursuivant la collecte des avis de la population sur l’évaluation stipulée dans l’article 289 de la Constitution, le Bureau du @burundi_senat, conduit par Très @HonSinzohagera, a rencontré les représentants des confessions religieuses en @MairieBuja
  • En date du 04/10/2023 Dans la continuité de collecter les avis de la population sur l’évaluation stipulée dans l’article 289 de la constitution, le Bureau du @burundi_senat guidé par le  Président de cette Chambre , Très @HonSinzohagera, a rencontré les Cadres de l’Etat en @MairieBuja
  • S’exprimant sur ce sujet, une partie des intervenants a convergé sur la suppression du système de quotas ethniques dans l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire moyennant des mesures d’accompagnement pendant que le reste a plaidé pour sa prorogation voire sa pérennisation

C’est du moins ce que l’on peut lire sur le Tweet officiel du Sénat burundais. Qu’entend-on par « une partie des intervenants a convergé………..le reste a plaidé pour……« . Ici, il est possible d’interpreter la phrase et comprendre que le fait de faire gongler le nombre de ceux qui convergent et minimmaliser le reste qui plaide pour la prorogation voir la pérénnisation des quotas.

Le fondement même du Senat actuel est basé sur la parité hutu-tutsi issue de l’accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation, ainsi que la constitution de 2018 qui n’a pas réussi à supprimer cette réalité malgré la volonté manifeste du pouvoir de faire disparaître l’accord d’Arusha de 2000.

Dans les lignes qui suivent, nous vous présentons tous les articles de la constitution qui font état des quotas pour chercher à comprendre les tenants et les aboutissant de la démarche du Senat à la veille des élections de 2025.

Ainsi, la constitution prévoit en son article 16 que « Le Gouvernement burundais doit être composé de sorte que tous les burundais y soient représentés et qu’il les représente tous, que chacun ait des chances égales d’en faire partie, que tous les citoyens aient accès aux services publics et que les actions du gouvernement recueillent le plus large soutien possible. »

L’article 78 de la constitution de 2018 stipule que « Les partis politiques dans leur organisation et leur fonctionnement, doivent répondre aux principes démocratiques. Ils doivent être ouvert à tous les burundais et leur caractère national doit également être reflété au niveau de leur direction. Ils ne peuvent prôner la violence, l’exclusion et la haine sous toutes leurs formes, notamment celles basées sur l’appartenance ethnique, régionale, religieuse ou de genre. »

L’article 80 quant à elle prévoit que « La loi garantit la non-ingérence des pouvoir publics dans le fonctionnement interne des partis politiques, sauf pour ce qui est des restrictions nécessaires à la prévention de la haine ethnique, politique, régionale, religieuse ou de genre et au maintien de l’ordre public. »

L’article 100 prévoit que « Chaque candidature aux élections présidentielles doit être parrainé par un groupe de deux cents personnes formé en tenant compte des composantes ethniques et du genre. »

L’article 124 précise que « Le président de la République et le Vice-Président appartiennent aux groupes ethniques, aux partis politiques et coalitions de partis politiques différents ou des indépendants d’ethnies différentes. »

L’article 128 stipule que « Le gouvernement comprend le Premier Ministre et les autres Ministres. Il est ouvert à toutes les composantes ethniques. Il comprend au plus 60% de Ministres hutu et au plus 40% de Ministres tutsi. Il est assuré un minimum de 30% de femmes. »

L’article 148 prévoit que : « ……..La représentation ethnique dans les entreprises publiques est pourvue à raison de 60% au plus pour les hutu et 40% au plus pour les tutsi. »

L’article 149 de la constitution de 2018 dispose que « Une loi précise la distinction entre les postes de carrière ou postes techniques et les postes politiques »

En son article 169, la constitution prévoit que « L’Assemblée Nationale est composée d’au moins cent députés à raison de 60% de hutu et de 40% de tutsi y compris 30% de femmes, élus au suffrages universel direct pour un mandat de cinq ans et de trois députés issues de l’ethnie twa cooptés conformément au code électoral. »

Quant à la composition du Senat, il est écrit que « Le Sénat est composé de : 1° Deux délégués de chaque province, élus par un collège électoral composé de membres des conseils communaux de la province considérée, provenant des communautés ethniques différentes élus par des scrutins différents ; 2° Trois personnes issues de l’ethnie twa ; il est assuré un minimum de 30% de femmes… . »

Pour ce qui est du pouvoir judiciaire, la constitution prévoit en son article 213 que « ……La Magistrature comprend au plus 60% de Hutu et au plus 40% de tutsi. Il est assuré un minimum de 30% de femmes. »

Pour ce qui est des membres des corps de défense et de sécurité, la constitution prévoir en son article 263 que « ….Pendant une période à déterminer par le Senat, les corps de défense et de sécurité ne comptent pas plus de 50% de membres appartenant à un groupe ethnique particulier, compte tenu de la nécessité d’assurer l’équilibre ethnique et de prévenir des actes de génocide et de coups d’Etat. »

Le Senat a-t-il déterminé cette période ci-dessus pour ce qui concerne les quatas dans les corps de défense et de sécurité?

A l’article 273, on trouve que « Aucune composante ethnique n’est représentée à plus de 67% des administrateurs communaux au niveau national. La commission Electorale Nationale indépendante assure le respect de ce principe. »

L’article 289 précise que « Un délais de cinq ans est accordé au Senat pour évaluer afin de mettre fin ou proroger le système de quota ethnique dans l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire après la mise en place des institutions issue de la présente constitution. »

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L’honorable Agathon Rwasa serait-il réellement un danger public?

Gitéga, le 09/10/2023: Le CNL ne doit pas aller à la rencontre de la population au risque de détruire notre pays. « Uworeka ngo baje [aba CNL bemera Rwasa Agathon] mu Gihugu bikimeze uku bimeze, bohava batwicira igihugu » ce qui se traduire comme suit « On ne peut pas accepter qu’ils [les membres du parti CNL pro Rwasa Agathon] fassent des descentes à la rencontre de la population au risque de les voir détruire notre pays. » c’est du moins la déclaration du Ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, Martin Niteretse  lors de la séance d’émission publique des membres du Gouvernement organisée à Gitega en date du 06 octobre par tous les ministres du gouvernement du Burundi, sous le haut patronage du Premier Ministre Gervais Ndirakobuca alias Ndakugarika.

A ne retenir que les deux derniers mots, il se dégage une nette insinuation que le CNL ne doit absolument pas fouler les pieds sur le terrain conquis par le CNDD-FDD car les responsables de ce parti au pouvoir ne font pas de distinction entre leur parti le pays: « Bohava batwicira igihugu ». Au delà des conflits internes au parti CNL, ici se pose le problème de l’accaparement de tout l’espace publique du Burundi par le CNDD-FDD qui impose un monopartisme de fait au pays.

Les échéances de 2025 nous réservent un climat politique peu reluisant.

 

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