Déclaration de la société civile à l’occasion de la commémoration du 9ième anniversaire des massacres des 11 et 12 décembre 2015 au Burundi

A l’occasion de la commémoration du neuvième anniversaire des massacres perpétrés par les services de sécurité du Burundi, en connivence avec les jeunes du parti CNDD-FDD imbonerakure en dates du 11 et 12 décembre 2015 contre les populations civiles réputées comme opposées au troisième mandat inconstitutionnel de feu Président Nkurunziza, les organisations de la société civile indépendante recommandent surtout au gouvernement du Burundi de Rompre avec la culture de l’impunité et l’instrumentalisation de la justice et permettre aux victimes des crimes d’y accéder.

Lire l’intégralité de la déclaration ici…Déclaration de la société Civile_11&12_12_2024.

LA SOCIETE CIVILE EN EXIL ALERTE SUR LA DERIVE SOCIO-POLITIQUE A LA VEILLE DES ELECTIONS DE 2025 AU BURUNDI

Depuis le début de l’année 2024, la crise économique a empiré la situation des burundais suite à la dépréciation de la monnaie burundaise, la rareté des devises, la pénurie persistante du carburant ainsi que la montée exponentielle des prix des biens de première nécessité.

Cette crise politique et économique a débuté en 2015 et se pérennise encore aujourd’hui sur fond d’un conflit non résolu, depuis la décision illégale de feu président Pierre Nkurunziza de se maintenir au pouvoir en violation de la Constitution et de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation.

Lire l’intégralité ici…Déclaration_OSC_CONTEXTE_Burundi_Oct_2024.

Stop au rapatriement forcé des réfugiés burundais vivant en Tanzanie

Les organisations de la société civile burundaise sont profondément alarmées par la crise humanitaire qui affecte les réfugiés burundais en Tanzanie. Cette situation, qui perdure et s’aggrave depuis la fin de 2019, devrait être une préoccupation majeure pour tous ceux qui sont attachés aux valeurs des droits humains.

Contraints de fuir leur pays natal, le Burundi, en raison de la violence et de l’instabilité découlant de la crise de 2015, ces réfugiés ont trouvé refuge en Tanzanie. Cependant, loin d’être un sanctuaire, ce pays d’accueil est devenu le théâtre d’une série d’atrocités perpétrées par les forces de police et de renseignement du Burundi et de la Tanzanie. Les opérations menées sous couvert de la nuit se traduisent par des disparitions forcées, des détentions arbitraires et des actes de torture, faisant des camps de réfugiés des lieux de terreur plutôt que de sécurité.

Face à cette situation inhumaine et invivable, les organisations de la société civile burundaise, demandent notamment au Gouvernement Tanzanien de ‘’Garantir la sécurité et la dignité des réfugiés burundais. Toutes les mesures coercitives visant à les rapatrier de force doivent cesser immédiatement. Le gouvernement tanzanien doit respecter les conventions internationales sur les droits des réfugiés, en particulier le principe de non-refoulement, et assurer un environnement sûr et digne pour tous les réfugiés sur son territoire’’.

Lire l’intégralité de la déclaration en Français, Anglais et Swahili ici….

Déclaration conjointe des organisations de la société civile burundaise version finale FR

Déclaration conjointe_Version Finale en anglais

TANGAZO LA PAMOJA LA ASASI ZA KIRAIA KUTOKA NCHINI BURUNDI KISWAHILI

Appel à la mobilisation mondiale pour la libération immédiate de deux femmes journalistes Floriane IRANGABIYE et Sandra MUHOZA

À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, dix- neuf organisations de la société civile burundaise élèvent leurs voix pour dénoncer la persécution continue des 2 journalistes et la violation éhontée de la liberté de la presse. Elles demandent surtout :

Au Gouvernement du Burundi de :

  • Libérer immédiatement et sans conditions les journalistes Floriane IRANGABIYE et Sandra MUHOZA emprisonnées pour des accusations fallacieuses et sans preuves juridiques ou autre.
  • Procéder sans délai à l’ouverture d’une enquête indépendante et transparente sur la disparition forcée du journaliste Jean BIGIRIMANA et sur l’assassinat de la famille du journaliste Christophe NKEZABAHIZI afin de dévoiler la vérité sur ce qui s’est passé et d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs présumés.
  • Cesser la censure et la répression des médias, et abolir toutes les lois et mesures qui entravent la liberté de presse.
  • Restaurer l’indépendance et l’intégrité du Conseil National de la Communication pour qu’il puisse réellement s’acquitter de sa mission et défendre la liberté de presse d’une façon professionnelle.
  • Réhabiliter et dédommager la Radio Publique Africaine (RPA) et la Radiotélévision Renaissance.

Aux partenaires du Burundi de :

Exiger des autorités burundaises des progrès tangibles et vérifiables en matière de liberté de la presse, incluant la libération des journalistes Floriane IRANGABIYE et Sandra MUHOZA et la réouverture des médias indépendants fermés.

Lire l’intégralité de l’appel ici….Appel à la mobilisation mondiale

Elections au Burundi: Parler de dialogue même si ça fait mal.

Le Burundi a besoin d’un dialogue pour dénouer la situation chaotique avant les élections de 2025-2027

Dans tous les conflits, il faut un dialogue, une négociation de sortie honorable pour toutes les parties en conflits. Pourquoi alors faut-il négocier? « Négocier c’est investir. Dans un univers judiciarisé et normé, la négociation est la seule attitude établissant la confiance mutuelle, base de tout rapport humain de qualité. Le temps de la négociation peut paraître parfois long et stérile mais il reste un investissement productif »

Depuis les temps anciens, les burundais ont toujours négocié. Les Bashingantahe étaient le symbole de la paix négociée. Le Mwami Mwezi Gisabo a négocié avec les Allemands bien que le résultat des négociations fut déséquilibré.

Si nous sautons pieds joints jusqu’aux années 1993, on peut se retrouver face à une situation où il était, pour beaucoup, impensable de négocier. On peut se rappeler la réponse de la Première Ministre à un journalitse: « Ntaco twovugana atari ico twobakoza« , à propos des militaires du putsch qui avait emporté la vie du président élu Melchior Ndadaye et de ses proches collaborateurs. La crise a poursuivi son chemin, faisant naître les rebellions dont celle qui deviendra plus tard le CNDD-FDD.

Les négociations d’Arusha de 2000 ont abouti à un accord qui a permis la mise en place des institutions « démocratiques », à commencer par 2005. L’entrée du CNDD-FDD sur la scène politique avait donné beaucoup d’espoir d’un retour du Burundi à la paix. Cela s’est beaucoup plus concrétisé avec l’entrée de la traditionnelle rebellion FNL d’Agathon Rwasa dans les institutions. L’accord d’Arusha avait prévu une amnistie provisoire de deux ans à tous les burundais, prévenus ou condamnés poursuivis pour les infractions d’Atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de Participation à des bandes armées, Attentat et complot tendant à porter le massacre, la dévastation ou le pillage, etc. Cela fut fait et même les condamnés dans le dossier d’assassinat du président Mechior Ndadaye furent ainsi libérés. L’amnistie provisoire de deux ans se poursuit toujours au grand dam des victimes.

Les élections de 2010 se sont déroulé dans un climat malsain et ont occasionné des centaines de victimes et des réfugiés. Des partis politiques ont demandé le dialogue mais ils se sont heurtés à un mur d’oreilles de sourd. Le Parti CNDD-FDD a continué d’avancer seul avec ses acolytes.

En 2015, un troisième mandat de trop est venu ajouter la poudre au feu. Le pays s’est embrasé et des milliers de burundais ont pris le chemin de l’exil au moment où de centaines d’autres étaient persécutés, assassiné, emprisonnés, etc. Tout cela à cause d’un mandat de trop. Le monde et les burundais ont toujours demandé à dialoguer, mais rien ne fut fait. Le CNDD-FDD avance quand même.

En 2020, les élections sont organisées sans financement extérieur et sans observateurs indépendants. Le président Evariste Ndayishimiye accéda au pouvoir sans la présence de son prédécesseur, feu Président Nkurunziza décédé inopinément des suites d’un « arrêt cardiaque« , a-t-on annoncé au peuple. Il n’a jamais voulu négocier.

Des rebellions contre le Burundi sont signalées surtout en RDC et des forces y sont envoyées pour les traquer. Les centaines de milliers de burundais veulent rentrer au pays. Mais, il leur faut des garanties de sécurité. Il faut dialoguer, négocier ces garanties. Mais apparemment, le dialogue n’est pas à l’ordre du jour ou prend trop de temps à produire ses effets. On entend juste parler d’un dialogue entre le Gouvernement du Burundi et l’Union Européenne pour la levée des sanctions.

Il faut que le Gouvernement actuel pense à dialoguer avec son peuple sans penser à passer par la voie de la violence. Comme le disait Martin Luther King  » La Non violence Active n’est pas une méthode pour les lâches, mais pour les forts; elle implique qualité spirituelle et courage personnel. Elle ne cherche pas à humilier l’adversaire mais à son amitié et sa compréhension. Convaincre et non vaincre. » Car, en effet, aucun gouvernement n’est capable de vaincre son peuple.

Le groupe rebelle Red Tabara demande le dialogue. Loin étant l’idée d’adhérer à la voie des armes empruntée par cette organisation, encourageons tout de même toutes les parties à la flexibilité: Ne pas toujours penser à « ico tuzobakoza« , le sort qu’on leur réserve, mais plutôt à « ingene twobagarura » comment les ramener à la raison, ou « ingene twobumviriza » comment les écouter, pour en fin de compte les recevoir dans la famille nation burundaise.

A bon entendeur!

 

Wbmcos1

 

Pour une loi portant manifestations sur la voie publique et réunions publiques plus juste

Plaidoyer pour la révision de la loi portant réglementation des manifestations sur la voie publique et réunions publiques au Burundi

Les organisations de la société civile burundaise proposent l’amandement de la loi n° 1/28 du 05 décembre 2013 portant réglementation des manifestations sur la voie publique et réunions publique au Burundi

Sur proposition du consortium COSOME/FOCODE/SOS-TORTURE BURUNDI, les organisations de la société civile burundaise en exil signent pour l’amandement de la loi précitée.

Lettre au president de la CNIDH oct 2023

Lettre au Président de l’A.N Burundi

Lettre mininter finale  

ANALYSE_CRITIQUE_DE_LA_LOI_1-28 (15)

CRITICAL_ANALYSIS_OF_LAW_1-28 (1)

EN Depliant

Fr Depliant_

Tableau_proposition_Amendement_EN_VF (1)

Tableau_proposition_Ammendement_FR_VF (1)

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Ils refusent à un enfant de rejoindre le domicile de ses parents

Bujumbura le 01 septembre 2023 : Alors qu’il rentrait de la messe du soir du 31 août 2023, l’enfant ainé du défenseur des droits humains, évoqué dans l’article du 26, a été refusé de rentrer au moment où il était à moins de 20 mètres du domicile.

Ces sont des jeunes du parti au pouvoir, qui faisaient des va-et-vient dans le quartier qui ont donné l’ordre à cet innocent de passer ailleurs du fait que l’accès à sa résidence était barricadé par ces jeunes. De lui dire : ‘’Ici, il n’y a pas de passage, aller passer ailleurs’’.

Le pauvre enfant ne voyant que faire s’est confié à un passant qui a osé demander pourquoi ils refusent à cet enfant de rentrer chez ses parents. Une bagarre naquit entre cette personne et ces jeunes. D’autres passants s’approchent du lieu ainsi que les voisins pour s’enquérir de la situation. C’est ainsi que les voisins ont levé la voix et ont plaidé pour que l’enfant puisse rentrer.

Après le départ de l’enfant, ces jeunes imbonerakure se sont agité en signalant qu’ils voulaient la présence de son père qui se fait toujours avocat de n’importe qui, qu’avec sa présence, certaines questions allaient être clôturées. C’est après la bagarre que les voisins de cette famille du défenseur sont allé l’alerter qu’il faut tirer attention particulière aux jeunes du parti au pouvoir.

Dossier à suivre ….

Le maintien de Fabien Banciryanino en détention préventive confirmé

Bujumbura, le 30 octobre 2020 (COSOME). La cour d’appel de Ntahangwa, au Nord de la capitale Bujumbura, a maintenu hier le 29 octobre 2020 la détention préventive de Fabien Banciryanino, l’ancien député élu dans la circonscription de Bubanza et dont la privation de liberté date du 02 octobre.

Son arrestation avait été diversement interprétée dans l’opinion car le gros des gens qui ne sont pas membres du parti au pouvoir trouvent qu’il a été arrêté pour des propos qu’il a tenus lorsqu’il était encore député. Ces derniers estiment qu’il avait tenu un discours qui n’a pas plu aux dirigeants politiques d’alors.

La commission d’enquête des nations Unies fustigée par le Président de l’Assemblée Nationale burundaise

Rumonge, le 17 octobre 2020 (COSOME). Ce vendredi 16 octobre 2020, la  CVR (Commission Vérité et Réconciliation) était dans la province de Rumonge (Sud-ouest du Burundi) où elle a présenté les résultats de six semaines d’exhumation des restes des personnes tuées en 1972. Le président de l’Assemblée Nationale, Daniel Gélase Ndabirabe, avait tenu à être présent lors de ces travaux.

En définitive, 1221 ossements ont été exhumés dans la seule commune de Rumonge et la commission dirigée par Pierre-Claver Ndayicariye compte chercher des ossements dans d’autres communes de cette province. A cette occasion, le président de l’assemblée nationale a pris la parole où il a critiqué les travaux de la commission d’enquêtes des Nations unies.

Pour lui, « Il y a quelqu’un qui s’est rendu très populaire,…il s’appelle Doudou Diène, il ne cesse de répéter que les droits humains ne sont pas respectés au Burundi… voilà des ossements là-bas, pourquoi il n’est jamais venu demander de quoi il s’agit ? Cela signifie que ce qu’il raconte n’a rien à voir avec les droits de l’homme. S’il s’agissait de droits humains, il se serait déjà présenté car ça fait longtemps que la commission travaille et montre des restes humains. Je ne les ai jamais vus écrire que la tragédie s’est aussi abattue sur le Burundi. Qu’ils nous confirment seulement qu’ils font la politique, le respect des droits humains, on va s’en charger au Burundi », … « L’ONU a échoué, ils n’ont rien à nous apprendre ».

L’on sent que le président de l’assemblée nationale critiquait fort la commission Doudou Diène, d’où l’on peut affirmer, sans risques de se tromper, qu’il a mal accueilli le prolongement de son mandat d’une année encore. Les autorités burundaises ne comprennent pas pourquoi elle sort toujours des rapports alors que ladite commission n’a pas le droit de mettre les pieds au Burundi. C’est ce qui pousse le représentant du Burundi auprès de Genève, Rénovat Tabu, à les qualifier de fantaisistes.

La CVR compte continuer le travail dans la commune de Vugizo, de la province de Makamba.

Publication du bulletin n°012

Les organisations de la société civile burundaise, membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale, déplorent l’intolérance politique marquée par des tueries, des enlèvements, des tortures et des arrestations arbitraires.

Ces organisations regrettent en outre les attaques ciblées contre des membres du parti CNL.

Pour plus de détails, Téléchargez le bulletin ici….Bulletin n°012_VF