La détention de Fabien Banciryanino critiquée par des défenseurs des droits de l’homme.

Addis Abeba, le 13 octobre 2020 (COSOME). L’ONG internationale de défense des droits de l’homme « Human Rights Watch » estime que la détention de l’ancien député Fabien Banciryanino est abusive. Ceci ressort d’une déclaration qui a été rendue publique ce 12 octobre 2020 qui trouve que cette arrestation et détention remettent en cause les espoirs de « réforme » au Burundi.

Selon HRW, l’ancien député élu indépendant dans la circonscription de Bubanza est détenu dans la prison centrale de Bujumbura depuis le 8 octobre dernier et accusé de « rébellion, dénonciations calomnieuses et atteinte à la sécurité de l’Etat » par le parquet de Ntahangwa. Son avocat évoque un manque d’éléments à sa charge.

Pour le directeur Afrique centrale à HRW, Lewis Mudge, « l’arrestation de Fabien Banciryanino montre de manière saisissante le prix à payer lorsque l’on dénonce les abus dans ce pays. Il est évident qu’une surveillance internationale est plus que jamais nécessaire ». Une opinion pense qu’une telle attitude pourrait avoir des conséquences néfastes sur le comportement d’autres députés dans le futur alors que normalement, tout élu est indépendant et ne peut pas être poursuivi pour ses opinions pendant son mandat et après avoir exercé.

Le député Fabien Banciryanino passe sa première nuit en prison

Bujumbura, le 09 octobre 2020 (COSOME). L’ancien député Banciryanino a été transféré dans une prison non encore communiquée à la soirée de ce jeudi 08 octobre 2020. C’est le parquet de Ntahangwa qui a décidé sa détention « préventive » après plusieurs heures d’interrogatoire, il est accusé de participation à des bandes armées, d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et de dénonciation calomnieuse.

Il était vers 10 h 30 de ce 08 octobre 2020 quand l’ancien député Fabien Banciryanino, à bord d’un camion de la police nationale, escorté par quatre policiers, est arrivé au parquet de la République de Ntahangwa, devant une foule curieuse de connaître son sort. Tout comme les autres détenus, il a été placé dans une petite cellule pour y rester pendant plusieurs heures. Ce n’est que vers 15h 25 que l’ancien député Fabien Banciryanino, apparemment épuisé et escorté par deux policiers, a salué une foule de gens venus assister à son audition. Il a été entendu par un juge du parquet de la République de Ntahangwa pendant plus de trois heures.

Les journalistes qui étaient sur les lieux n’ont pas été autorisés de suivre son audition. Vers 19 hoo, il a été transféré dans l’un des établissements pénitentiaires non encore connu. Il était accompagné par deux avocats. Ces derniers n’ont pas voulu s’exprimer à la presse après l’audience. Cet ancien député avait été arrêté le vendredi 02 octobre 2020 à son domicile sis en zone Ngagara, commune urbaine de Ntahangwa,  et détenu au bureau spécial de recherche.

Et dans la même démarche, l’honorable Fabien Banciryanino a dressé le 07 octobre 2020 une correspondance au président de la commission nationale  indépendante des droits de l’homme (CNIDH) ayant pour objet l’information et l’appel au secours. A travers cette correspondance, il a informé la commission qu’il a été arrêté en date du 02 octobre 2020 et conduit manu militari au cachot du bureau spécial de recherche sans aucun mandat ni un quelconque autre titre d’arrestation.

Dans cette correspondance, l’on peut lire dans son interrogatoire, ces accusations portent sur les propos qu’il a tenus à l’occasion de ses interventions dans les sessions de l’assemblée nationale en sa qualité de député au cours de la législature 2015-2020. Selon lui, c’est donc sur base de ses interventions dans les sessions de l’assemblée nationale qu’il est poursuivi pour avoir tenu des propos diffamatoires à l’endroit du chef (Article 267 du code pénale ) et de « attentat et complots contre le personne du chef de l’Etat (Article 605 du code pénal).

Fabien Banciryanino reconnait avoir fait des interventions dans bon nombre de sessions de l’assemblée nationale mais qui sont loin de constituer des infractions contre qui que ce soit, surtout pas du chef de l’Etat à qui il doit tous les respects liés à ses hautes fonctions. L’ancien député Fabien Banciryanino dit qu’au terme des articles 41 et 155 de la constitution de la République du Burundi et 13 du règlement d’ordre intérieur de l’assemblée nationale, l’ancien député ne peut être poursuivi pour les propos tenu en session parlementaire, sauf en cas de flagrance, auquel cas une certaine procédure doit être respectée.

L’ancien député Fabien Banciryanino affirme qu’il est visible que tous ces tracas sont dus à des correspondances qu’il a adressées respectivement au ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire, au maire de la ville de Bujumbura et au commissaire général de la police judiciaire.

L’objet était de leur demander de l’aider, chacun en ce qui le concerne, à démentir les propos dommageables d’un certain Arthur Bizabishaka « journaliste » de Burundi Bwacu online et diffusé via YouTube qu’il a tenu à son endroit dans ses audios  du 28 septembre 2020. Au lieu de recevoir une suite favorable à sa requête, il a été arrêté quelques heures seulement du moment prévu pour recevoir les journalistes invités à cet effet.

L’ancien député Fabien Banciryanino demande au président de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme d’user de ses prérogatives et mission et lui demande son implication dans la conduite de l’instruction de ce dossier qui, selon lui, ne respecte pas la loi, ce qui aboutit au résultat de bafouer ses droits les plus élémentaires.

Les organisations de la société civile burundaise publient le onzième numéro de leur bulletin bimensuel

Les organisations de la société civile burundaise, membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale de l’année 2020 au Burundi, déplorent l’intolérance politique marquée par des tueries, des enlèvements, des actes de torture, d’enlèvements et/ou disparitions forcées et des arrestations arbitraires.

Ces organisations regrettent la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays due aux attaques à main armée suivie des représailles à l’encontre des membres du parti CNL, des ex-FAB et des jeunes de la composante sociale Tutsi.

Pour plus de détails, Téléchargez le bulletin ici…Bulletin N° 011 sur le processus électoral

Le bulletin N°010 vient d’être publié

Au cours de la période couverte par le présent bulletin, du 15 au 31 août 2020, les organisations de la société civile burundaise, membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale ont relevé des allégations de violations, des violations et des atteintes aux droits de l’homme ainsi que des faits sécuritaires liés à l’intolérance politique.

Ces organisations regrettent, en outre, les irrégularités qui ont entaché les élections collinaires où des candidats, particulièrement ceux du pari CNL, ont été rayés des listes électorales, intimidés, arrêtés ou emprisonnés.

Pour en savoir plus, Téléchargez le bulletin ici……Bulletin n°010

Le Consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme publie le bulletin N°009

Les organisations de la société civile burundaise, membres du Consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale déplorent l’intolérance politique marquée par des tueries, d’enlèvements et des arrestations arbitraires contre des membres des partis politiques de l’opposition ainsi que par des intimidations contre des militants des partis politiques de l’opposition.

Elles condamnent également les magouilles et irrégularités observées lors la mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale et les retraits intempestifs des membres des partis politiques de l’opposition sur des listes des candidats aux élections collinaires.

Pour plus de détails, lire le bulletin ici……Bulletin n°9

De l’intolérance politique au quotidien

Au cours  de cette première quinzaine du mois de juillet 2020, les organisations de la société civile burundaise, membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale ont relevé des allégations de violations, des violations et des atteintes aux droits de l’homme ainsi que des faits sécuritaires liés à l’intolérance politique. Ces atteintes, violations et allégations de violations qui ont été enregistrées au cours de cette période font état d’au moins un membre du parti CNL tué, trois membres du parti CNL enlevés dont une femme et neuf membres du parti CNL arrêtés arbitrairement.

Pour plus de détails, Télécharger le Bulletin n°007 ici….BULLETIN N°007

Le Bulletin N°006 vient de paraître

Au cours de la période couverte par le présent bulletin, du 16 au 30 juin 2020, les organisations de la société civile burundaise membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale ont relevé des allégations de violations, des violations, des atteintes aux droits de l’homme ainsi que des faits sécuritaires liés à l’intolérance politique. Ces atteintes, violations et allégations de violations qui ont été enregistrées au cours de cette période font état d’au moins 2 membres du parti CNL tués, 2 membres du parti CNL enlevés, 2 membres du parti CNL torturés, 101 personnes arrêtées arbitrairement dont 99 membres du parti CNL parmi lesquels on compte 6 femmes et 2 mineurs.

Pour plus de détails, Télécharger le bulletin ici…LE BULLETIN N°006_

Publication du bulletin N°005

Au cours de la période couverte par le présent bulletin (du 1er au 15 juin 2020), les organisations de la société civile burundaise membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale ont enregistré au moins 3 membres de partis politiques tués dont 2 du parti CNL et 1 du parti CNDD-FDD, 5 membres du parti CNL enlevés, 3 personnes torturées dont 1 femme et 1 homme membres du parti CNL ainsi qu’1 membre de la Coalition « Kira Burundi » et 22 personnes arrêtées arbitrairement dont 18 membres du parti CNL et 4 membres de la milice Imbonerakure.

Pour plus de détails, Télécharger le bulletin ici …BULLETIN N°005

Burundi-Elections : L’organisation d’un triple scrutin a été émaillée de beaucoup d’irrégularités.

Les organisations de la société civile burundaise membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale viennent de publier leur 4ème bulletin qui couvre la période du 16 – 31 mai 2020. Il a été en effet constaté que l’organisation d’un triple scrutin : présidentiel, législatif et communal le 20 mai 2020 a été émaillée de beaucoup d’irrégularités qui ont porté préjudice au résultat du scrutin tel qu’il a été proclamé par la CENI et contesté par le principal opposant. Pour plus de détails, Télécharger le bulletin ici…BULLETIN N°004

Kirundo : Les responsables locaux en communes Vumbi et Busoni vivent en cachette.

Kirundo, le 06 avril 2020 (COSOME). Des individus en tête de listes pour les prochaines communales dans les communes de Busoni et Vumbi de la province de Kirundo vivent en clandestinité suite aux menaces proférées par des administratifs à la base. Des leaders du CNL demandent aux autorités communales de s’impliquer pour faire cesser les menaces et intimidations.

Récemment, des inconnus ont marqués avec des signes de croix sur la maison de Patrick Hakurama, responsable collinaire du parti CNL à Murore en commune de Busoni. Les faits qui se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi le 03 avril 2020 ne font qu’amplifier la peur dans cette famille dont le chef de ménage vit en cachette depuis quelque temps.  »Il avait été menacé par l’autorité communale avant l’incident et a décidé de fuir. Ça fait un bon bout de temps qu’il vit en clandestinité », ont raconté à notre source ses voisins.

Des leaders du CNL disent que les candidats aux élections communales sont plus ciblés et recherchés; les principaux auteurs étant des administratifs à la base. Ils les arrêtent et les font passer à tabac afin de les contraindre à renoncer au CNL et déclarer officiellement leur engagement au parti CNDD-FDD.

Les abus observés à Busoni sont aussi rapportés dans la commune voisine de Vumbi: un représentant collinaire de Kiziba vit en clandestinité depuis quelques temps suite aux menaces qui pèsent sur lui. Dans la même commune, un responsable collinaire du CNL à Nyabihanga a été accusé de désobéissance à l’autorité avant d’être arrêté. Les responsables du CNL à Kirundo dénoncent « un harcèlement » fondé sur de « fausses accusations » visant des candidats de leur parti aux élections communales.