L’intolérance politique se manifeste du jour au jour.

Muyinga, le 27 avril 2020 (COSOME). En date du 19 avril 2020, les membres du parti CNL comptait ont ouvert leur permanence à la colline Mugongo de la commune de Gashoho dans la province de Muyinga. Le soir, le secrétaire communal a envoyé les jeunes imbonerakure pour barricader le chemin aux CNL qui rentraient de ces festivités.  Parmi ces jeunes imbonerakure, il y avait Jules de la croix rouge Butihinda qui a été tabassé par les CNL. Le lendemain, le secrétaire communal avec le chargé de la documentation communal ont arrêté 9 membres du CNL et par après ils ont été transférés dans la prison à Muyinga.

En date du 20 avril 2020, sur la colline Butihinda, commune Butihinda, le représentant du partie CNDD-FDD a fermé le bistro très connu ‘’Chez Maman Agnès’’ du fait que les CNL y avaient fait un petit rafraîchissement. Mais après trois jours le bistro a été ré-ouvert.

Dans la province de Ngozi, le 27 avril 2020, la police a interdit à des militants du partis CNL, originaires de Giteranyi et Gasorwe en province de Muyinga d’accéder au stade de Muremera (centre de Ngozi) où les responsables du parti attendaient environ 60.000 individus dans les activités d’ouverture de la campagne pour le triple élection du 20 mai 2020. Le même incident s’est abattu aux CNL en provenance de Gitega dans la commune de Bugendana sur la route Gitega-Ngozi

Bulletin N°001 du Consortium de la Société Civile sur le processus pré-électoral de 2020 au Burundi

Le Consortium de la Société Civile burundaise composée de la COSOME, FORSC, Ligue ITEKA, ACAT-Burundi, APRODH et SOS-Torture Burundi, pulbie son premier bulletin sur le processus électoral de 2020 au Burundi.

Pour plus de détails, voir le Bulletin en attaché.Bulletin N° 001

LANCEMENT DU PROJET CONJOINT DE LA SOCIETE CIVILE SUR LES ELECTIONS DE 2020 AU BURUNDI

Le Consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme au Burundi vient de lancer un projet conjoint de la Société Civile sur les élections de 2020 au Burundi.

Pour plus de détail, voir le document en attaché.Déclaration du lancement du Constium sur les élections F

Arrestation des membres du CNL sous prétexte de maintenir l’ordre public

Muyinga, le 19 avril 2020 (COSOME). Une dizaine de membres du parti Cnl ont été arrêtés vendredi 17 avril et détenus dans le cachot de la police judiciaire en commune de Gashoho, de la province de Muyinga. Ces arrestations ont été ordonnées par l’administrateur de cette commune. Le prétexte de maintenir l’ordre public  a été à l’origine de ces arrestations après des escarmouches observées entre les membres du parti CNL et un homme qui venait d’occuper une maison servant de permanence.

En effet, la maison en question allait être inaugurée le 18 avril et au moment où les membres du parti d’Agathon Rwasa cherchaient à aménager leur permanence, une autre personne s’était installée dedans, prétendant être le nouveau locataire de la maison et ce, à l’insu du propriétaire. Des personnes qui étaient sur place ont indiqué que l’administrateur a attisé le feu au lieu de l’éteindre car il a décidé d’arrêter 12 membres du CNL.

De l’intolérance politique au quotidien en province Muyinga

Muyinga, le 12 avril 2020 (COSOME). En date du 12 avril 2020, un membre du parti CNL Ndayishimiye était au bar comme les autres. Il était avec ses amis et voisins du même parti dont Yamuremye Amrani et Uwizeyimana. Les jeunes imbonerakure de la même colline de Murehe de la commune Butihinda dont Nijimbere Crescent alias Kimoja, Jimmy et un certain Nzinzi ont échangé avec Ndayishimiye lui disant que s’il veut,  qu’il change volontairement son idéologie et suivre les autres. Ce qu’il a refusé  arguant qu’il doit appartenir un parti de son choix. Il a été tabassé, son visage déformé.

Ses amis ont accouru et ont échangé des coups avec ces imbonerakure. Quelqu’un a téléphoné l’administrateur qui est vite venu au secours en compagnie du ‘’Chargé de la logistique’’ à la police de Butihinda et le secrétaire communal. Ces administratifs ont tenté d’acheminer le blessé  au dispensaire, mais ont vite changé d’avis en disant qu’il a injurié le candidat du CNDD FDD, en se basant sur le nom de Ndayishimiye qu’il porte. Après l’administrateur a ordonné l’arrestation des CNL visés mais les 3 avaient pris fuite. Jusqu’à maintenant ils sont en clandestinité. Les imbonerakure ont passé dans leur famille à plusieurs reprises mais n’y ont trouvé personne.

Des membres du parti CNL arrêtés à Kiremba

Ngozi, le 12 avril 2020 (COSOME). Le secrétaire collinaire Gratien Coyiremeye du parti CNDD-FDD sur la colline Gahororo, en commune de Kiremba dans la province de Ngozi,  a été tué vers 22 heures de ce samedi 11 avril 2020 par des hommes non encore identifiés. La victime rentrait tranquillement chez lui lorsqu’il a été attaqué à la matraque et des gourdins par des assaillants et il est mort sur le champ.

Les habitants de cette localité racontent que la victime a crié au secours sans succès et affirment qu’il existe une intolérance politique entre le parti de l’opposition CNL et le parti au pouvoir CNDD-FDD et ce, sous un silence complice de l’administration. Sept présumés auteurs de cet assassinat ont été intercepté par la police de Kiremba pour une enquête préliminaire. Les informations en provenance de cette circonscription indiquent que tous les suspects sont des membres du parti CNL dirigé par Agathon Rwasa.

Un militant du CNL attaqué en commune Kanyosha rural

Bujumbura, le 11 avril 2020 (COSOME). Sur la colline Rukuba, de la zone Kiyenzi, commune Kanyosha dans Bujumbura rural, un chef de ménage, Juvénal Hicuburundi, a été attaqué par des gens qui n’ont pas été identifiés dans la nuit de ce 9 avril 2020 vers 20 heures. Comme la personne agressée était membre du part CNL, des habitants de la place, ainsi que la famille de la victime soupçonnent les jeunes du parti au pouvoir d’être à l’origine de cette attaque. Toutefois, les voisins qui ont entendu des cris et qui sont venus au secours ont constaté que les assaillants avaient déjà pris le large.

Les journalistes de la radio Isanganiro qui se sont rendus sur les lieux le 10 avril 2020 pour  faire un reportage, le travail ne leur a pas été facile. Ils ont été malmenés par des jeunes Imbonerakure qui demandaient avec arrogance pourquoi les journalistes étaient sur les lieux. Le chauffeur de cette station a été violenté et deux pneus de leur véhicule dégonflés.

Les habitants de cette localité déplorent le comportement de ces jeunes du parti au pouvoir et demandent qu’ils soient poursuivis par la justice. Au niveau de la radio, l’on signale que les auteurs de ces forfaits sont connus et que les responsables de ce médium entendent saisir les juridictions compétentes pour que justice soit rendue.

Arrestation des jeunes du CNL sur accusation de vengeance.

Kayanza, le 10 avril 2020 (COSOME). La police de Kayanza (Nord du Burundi) a arrêté jeudi 09 avril 2020 une trentaine d’opposants. Tous habitent la colline de Mufumya de la commune de Butaganzwa en province de Kayanza. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une bagarre qui a coûté la vie à un Imbonerakure. Tout a commencé mercredi 08 avril 2020, la veille de leur interpellation. Des habitants avaient été conviés à des travaux communautaires en présence du premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo. Après la visite, un groupe d’Imbonerakure s’en est pris à une dizaine de militants du parti CNL, blessant deux d’entre eux, qui ont dû être évacués vers l’hôpital de Musema implanté dans la même commune. Les jeunes du CNL se sont organisés pour se défendre. D’autres jeunes du CNDD-FDD étaient sur le point de revenir pour en découdre. Toutefois, les autorités locales réfutent cette version des faits. Elles parlent d’une vengeance avec pour conséquence le décès d’un jeune Imbonerakure lors de son transfert à l’hôpital.

Un représentant des jeunes du parti au pouvoir crée la panique au chef-lieu de la province Muyinga

Muyinga, le 07 avril 2020 (COSOME). Sur les collines Nkoyoyo et Mageni de la commune et province Muyinga (Nord-est du Burundi), Mr Shabani, représentant provincial des jeunes du parti CNDD-FDD Imborakure a indiqué que tous les membres du parti CNL n’ont aucun droit d’aller au marché (acheter ou vendre quelque chose). Il y a même une liste des membres de ce parti qui doivent être exécuté à tout moment. Ainsi, une peur panique règne au sein des membres du parti CNL de ces deux collines.

Au chef-lieu de la province Muyinga, tous les studios d’enregistrement des chansons ou musique ont le devoir d’entonner les chansons qui parlent du Parti CNDD-FDD. Une réunion a été ténue par Mr Shabbani et signalant à tous les DJ que si une fois, par mégarde, ils mettent une chanson qui parle d’un autre parti,  autre que la CNDD-FDD, malheur  au DJ et à son studio. Tous les motards de la province Muyinga, n’ont non plus aucun droit de transporter le militant du parti CNL; si on l’attrape, il est malmené beaucoup  plus que le CNL et cela s’applique aussi pour les Taxi-voiture.

Kirundo : Les responsables locaux en communes Vumbi et Busoni vivent en cachette.

Kirundo, le 06 avril 2020 (COSOME). Des individus en tête de listes pour les prochaines communales dans les communes de Busoni et Vumbi de la province de Kirundo vivent en clandestinité suite aux menaces proférées par des administratifs à la base. Des leaders du CNL demandent aux autorités communales de s’impliquer pour faire cesser les menaces et intimidations.

Récemment, des inconnus ont marqués avec des signes de croix sur la maison de Patrick Hakurama, responsable collinaire du parti CNL à Murore en commune de Busoni. Les faits qui se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi le 03 avril 2020 ne font qu’amplifier la peur dans cette famille dont le chef de ménage vit en cachette depuis quelque temps.  »Il avait été menacé par l’autorité communale avant l’incident et a décidé de fuir. Ça fait un bon bout de temps qu’il vit en clandestinité », ont raconté à notre source ses voisins.

Des leaders du CNL disent que les candidats aux élections communales sont plus ciblés et recherchés; les principaux auteurs étant des administratifs à la base. Ils les arrêtent et les font passer à tabac afin de les contraindre à renoncer au CNL et déclarer officiellement leur engagement au parti CNDD-FDD.

Les abus observés à Busoni sont aussi rapportés dans la commune voisine de Vumbi: un représentant collinaire de Kiziba vit en clandestinité depuis quelques temps suite aux menaces qui pèsent sur lui. Dans la même commune, un responsable collinaire du CNL à Nyabihanga a été accusé de désobéissance à l’autorité avant d’être arrêté. Les responsables du CNL à Kirundo dénoncent « un harcèlement » fondé sur de « fausses accusations » visant des candidats de leur parti aux élections communales.