Rapport sur les violations des droits humains à la veille des élections des 2015

Ce rapport s’étend sur une période de 30 jours. Notre monitoring commence le 26 avril qui coïncide avec le début des manifestations. Cependant, cela n’a pas empêché qu’on insère un cas qu’on a jugé important du 21 avril quelques jours avant les débuts des manifestations. C’est un travail qui est fait en synergie entre la Commission Diocésaine Justice et Paix et l’Association des Juristes Catholiques du Burundi. Nous avons ces résultats à cause de nos 55 moniteurs qui sont dans toutes les communes de l’Archidiocèse. Un téléphone portable et un numéro propre sont donnés aux moniteurs.  Trois personnes (juristes) restent au bureau avec le téléphone pour recevoir les messages des moniteurs. Si le message n’est pas clair, celui qui l’a reçu appelle le moniteur pour plus de précisions. Des témoignages ont été recueillis auprès des victimes dans les hôpitaux ou chez eux. Après l’enregistrement des données, nous procédons à la qualification de ces violations des droits humains.

Contexte général

A la veille des élections de 2015 la situation politico sociale tourmentée  est justifiée par la volonté des uns et des autres de faire obstacle à tout ce qui pourrait se retrouver sur leur chemin vers la victoire. Des confrontations  entre les jeunes affiliés aux partis d’opposition  et ceux du parti au pouvoir  créent une situation inconfortable au niveau sécuritaire dans le  pays et ce sont les simples citoyens qui en sont victimes.

La situation s’est empirée au moment où le Président actuel a annoncé sa candidature  aux élections présidentielles de 2015. Des protestations contre cette candidature ont été organisées  par les partis d’opposition et une grande partie des organisations la société civile. Durant ces protestations, de graves violations des droits humains sont commises.

Cas de violations des droits humains

La volonté de Pierre Nkurunziza de briguer le 3ème mandat a créé une tension au niveau national. Ce qui a occasionné  un nombre croissant de la population à quitter le Burundi pour se refugier dans les pays voisins[1].

Au lendemain de la déclaration officielle de la candidature du Président Nkurunziza en date du 25/04/2015, des manifestations contre cette candidature ont débuté dans les rues de la capitale et dans certaines localités à l’intérieur du pays. Ainsi, des graves violations des droits de l’homme sont enregistrées.

Sans faire une énumération exhaustive, voici ci-dessous les cas de violations des droits humains tels que récolter et  interpréter juridiquement :