Les conseillères collinaires sont encore minoritaires en province de Gitega

Gitega (Centre du BURUNDI) , le 20 septembre 2013 (COSOME)- Au terme des élections de 2010, dans la province de GITEGA , les femmes députées ont été élues à un taux de 33% ( trois femmes sur neuf sièges), le sénat connait une parité d’une sénatrice et d’un sénateur, les conseillères communales ont un taux de 33%, les administrateurs communaux ont actuellement un taux de 45 % soit 5 femmes administrateurs sur 11.

Toutefois, les femmes membres des conseils collinaires sont encore minoritaires et enregistrent un taux de 18%, soit 243 femmes sur 1315.
Les femmes chefs de collines sont au nombre de 9 et accusent un taux de 3%, selon les informations du bureau de la Commission Provinciale Electorale Indépendante de cette province(CPEI).

Cette faible représentativité des femmes dans les conseils collinaires est en grande partie due à leur faible participation aux réunions administratives et politiques liées au manque de prise de conscience sur la nécessité de leur implication dans les différents secteurs de la vie nationale, ont fait remarqué les membres des conseils communaux lors de l’atelier sur l’intégration de la perspective genre dans le travail des élus locaux.

Aussi, les femmes, en général, et particulièrement celles du monde rural, se heurtent à la surcharge des activités ménagères, à tel enseigne qu’elles n’ont pas assez de temps pour vaquer à des activités d’intérêt public.

En outre, comme les femmes ont un accès très limité aux facteurs de productions disponibles dans la société tels que la terre, le crédit, l’emploi rémunérateur, elles développent un complexe de d’infériorité et par conséquent un manque d’intérêt pour les activités publiques.

Par ailleurs, les femmes et filles burundaises sont victimes d’une certaine exclusion causée par des préjugés et stéréotypes liés à la culture et à la coutume burundaise, a fait remarquer la consultante en genre, Basilissa NDAYIZIGA, lors de sa présentation sur le « genre et la culture ».

Pour éliminer les disparités entre les hommes et les femmes sur l’accès aux ressources nationales, les élus communaux ont été appelés à agir ensemble comme des acteurs de changement et de transformation visant la réduction de la pauvreté et l’autonomie des hommes et des femmes.

Ils sont aussi appelé à mobiliser la population sur la nécessité d’une répartition équitable des ressources communales.

Ce qui permettrait à la femme d’avoir un accès aux facteurs de production qui sont porteurs de croissance et ainsi acquérir une autonomie économique, et par conséquent, un épanouissement et une ouverture aux autres secteurs de la vie nationale.

Ces élus sont appelés à promouvoir la participation des hommes et des femmes dans les instances de prises de décisions.

Ils sont aussi convenus à intensifier des séances d’éducation sur le leadership féminin.

De leur côté, les femmes devaient se mobiliser et prendre conscience de l’importance de leur participation dans la gestion et le contrôle des ressources nationales et ménagères disponibles.

Quant à la prise en compte du genre dans la planification des projets communautaires, les participants ont indiqué qu’un progrès est enregistré mais que des efforts sont encore à consentir.

Les Plans Communaux de Développement prévoient des actions d’appuis aux associations féminines.

L’administrateur de la commune de BUGENDANA a indiqué qu’on appuie, depuis 3 ans, 15 associations féminines d’agriculteurs et éleveurs en intrants agricoles.

Des appuis pareils ont été aussi mentionnés dans les communes de ITABA et de GITEGA. Néanmoins, la demande des appuis s’avère élevée par rapport aux moyens disponibles.

Il y a aussi des femmes qui n’ont pas encore pris conscience de la disparité entre les hommes et les femmes et affichent une attitude attentiste, au lieu d’œuvrer en synergie pour contrecarrer les préjugés et stéréotypes culturels qui les relèguent encore à l’arrière plan dans les secteurs de développement national.

Quant à la participation des femmes dans les instances de prise de décision de l’administration publique, les membres des conseils communaux de la commune de ITABA ont déploré le taux encore très bas des femmes qui ont fait des études universitaires.

Raison pour laquelle ils ont commencé une campagne de sensibilisation des filles à poursuivre les études supérieures.

C. B.

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