La ville de Gitega abrite une retraite gouvernementale sur la politique et les institutions nationales

Gitega (Centre du Burundi), le 30 septembre 2013 (COSOME)- Le Président du Burundi, Pierre Nkurunziza, a ouvert, lundi, une retraite gouvernementale sur l’évaluation de la politique et des institutions nationales en présence de nombreuses personnalités, dont les vices- présidents de la République, les parlementaires, les membres du gouvernement, les représentants des missions diplomatiques et consulaires, les représentants des partenaires au développement, les représentants des confessions religieuses et des organisations de la Société civile, a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Dans son discours, le Président Nkurunziza a rappelé que le renforcement de l’Etat de droit et la consolidation de la bonne gouvernance est l’un des axes sur lequel est bâti le Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la Pauvreté, deuxième génération (CSLPII). Il a poursuivi en soulignant que la promotion et la consolidation des acquis en matière de gouvernance dans ses multiples secteurs demeure l’une des grandes priorités de son Gouvernement.

Le Président Nkurunziza a, en outre, fait savoir que c’est dans l’objectif de définir les critères d’éligibilité des pays pour les allocations des ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA), que la Banque Mondiale a instauré une méthode d’évaluation de la Politique et des Institutions Nationales connue sous la dénomination de « Country policy and institutional assessement (CPIA) ».

Le score CPIA évalue dans quelle mesure le cadre politique et institutionnel d’un pays donné va dans le sens d’une croissance durable et d’une réduction de la pauvreté et par conséquent favorise l’utilisation efficace de l’aide au développement.

Seize indicateurs, répartis en quatre domaines, font ainsi l’objet de l’évaluation qui se traduit à la fois par un score global et par une série de scores allant de 1à 6.

Ces quatre domaines sont : la Gestion économique, les Politiques structurelles, les Politiques d’inclusion sociale et de promotion de l’équité ainsi que la Gestion du Secteur public et des institutions.

La retraite constitue ainsi un espace privilégié pour les participants appelés à échanger sur les défis majeurs relevés dans les quatre domaines.

Le Président a ensuite rappelé que le score minimum exigé des pays de l’Afrique Sub-saharienne, dont le Burundi, est de 3,3.

Selon le rapport country policy and institutionnal assessment de juin 2013, le Burundi a gagné 0,1 point, passant de 3,1 à 3,2.

Avec ce score, le Burundi est à un dixième de point pour sortir de la catégorie des pays dits fragiles.

Ce qui le rendra par conséquent éligible pour des prêts de l’IDA des montants suffisants pour le financement de grands projets de développement social et économique, a-t-il souligné.

Le président a en outre indiqué que la vision et la détermination du Gouvernement du Burundi est d’améliorer sensiblement tous les indicateurs du CPIA, de sorte à amener la moyenne au- dessus du seuil de 3,3.

Cela est d’autant plus possible qu’une nette amélioration du score est observée pour la composante politique d’inclusion sociale et d’équité où notre pays a la cote de 3,6 sur un total possible de 6 .

Il a poursuivi en soulignant que le pari à gagner est que cette retraite accorde aux participants l’opportunité de réfléchir pour adopter des stratégies appropriées à même de contribuer à l’amélioration de toutes les composantes du CPIA et à positionner le Burundi à un score supérieur à 3,3.

Le représentant-résident de la Banque mondiale(BM), Rachidi B. Radji, a fait savoir que la coopération entre le Burundi est marquée par un dialogue et un partenariat actif qui visent à aider le gouvernement et la population à résoudre les principaux problèmes et défis auxquels le pays fait face sur le chemin de développement économique et social.

Il a en outre indiqué qu’il y a des efforts enregistrés par le gouvernement pour améliorer le niveau de l’indice CPIA mais qui doivent être renforcés pour améliorer le score de tous les indicateurs du CPIA.

C. B.

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