Incarcération d’un militant du FRODEBU-Nyakuri en province de Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi), le 1er octobre 2013(COSOME)- Un membre du Front pour la démocratie au Burundi(FRODEBU-Nyakuri, aile dissidente de Sahwanya-FRODEBU originel) est détenu préventivement depuis plus d’une semaine par le parquet de la république à Kirundo pour « coups et blessures volontaires », a appris au près de Faustin Kubwayo, représentant provincial dudit parti à Kirundo, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Le prévenu, Déo gratias Kazabiza, est poursuivi par le parquet pour avoir blessé à la machette, la semaine dernière, sur la colline de Sigu, en commune de Busoni, deux membres du conseil national de défense de la démocratie/ forces de défense de la démocratie (CNDD/FDD, au pouvoir), précise M.Kubwayo.

Le mis en cause nie en bloc les faits lui reprochés et se demande pourquoi le parquet prend « la victime pour le bourreau ».

«Il a été attaqué chez moi par une foule de jeunes Imbonerakure(affiliés au parti au pouvoir) à cause de ses idées politiques », soutient M.Kubwayo.

Selon la même source, M.Kazabiza n’a blessé personne mais il est plutôt victime de son appartenance au Frodebu-Nyakuri et dont il est un grand mobilisateur inégalé dans la localité.

Le représentant provincial du Frodebu –Nyakuri déplore le fait que son compagnon de lutte politique soit maintenu en détention, « malgré son innocence ».

« Au moins trois personnes sont venues témoigner en sa faveur, mais le parquet n’a pas voulu prendre en compte leur déposition », a-t-il regretté.

Les deux membres du CNDD-FDD avaient été blessés, il ya plus d’une semaine dans un violent accrochage avec des militants du FRODEBU-Nyakuri, sur la colline de Sigu, en commune de Busoni, rappelle-t-on.

Des cas d’intolérance politique augment au moment où le Burundi a plutôt besoin de calme pour aller dans la sérénité aux élections générales de 2015.

Dans les milieux politiques à Bujumbura, l’instrumentalisation de jeunes affiliés aux partis fait craindre la tenue d’élections réellement « apaisées, justes, inclusives, démocratiques et équitables » comme l’avaient convenu les participants à la première rencontre depuis la fin des élections de 2010, des représentant de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition.

JCN

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