Le nouveau gouvernement qualifié de mono partisan

Bujumbura, le 29 juin 2020 (COSOME). Le parti CNL crie de l’égoïsme politique dans la formation du nouveau gouvernement et déplore que la mise en place de cette nouvelle équipe ministérielle, sa formation politique n’a pas été consultée. Cependant, dit-il, le nouveau président, lors de sa prestation de serment, avait promis  ‘’Un gouvernement  rassembleur’’. Ces propos ont été tenus le lundi 29 juin 2020 par le porte-parole de ce parti Terence Manirambona, arguant que c’est une promesse mal tournée.

Terence Manirambona qualifie le nouveau gouvernement de régime mono partisan, d’autant plus que selon lui, sur une quinzaine des membres du nouveau gouvernement, douze sont issus du parti au pouvoir, trois autres parmi eux sont issus de la société civile proche du pouvoir.

Terence Manirambona dit que malgré ce manquement, cette formation va participer aux élections sénatoriales et collinaires pour assurer une large représentation de ses militants au sein des organes de prise de décision.

Ouverture de la campagne électorale pour l’élection des sénateurs

Bujumbura, le 27 juin 2020 (COSOME).  Selon le décret présidentiel  N° 100/006 du 25 juin 2020 et conformément à l’article 25 du code électoral, la campagne pour les élections sénatoriales est prévue du 27 juin au 17 juillet 2020, chaque fois de 6 heures à 18 heures. Selon le même décret, les élections pour les sénateurs auront lieu le 20 juillet 2020.

L’on signalera que ces élections se déroulent dans un contexte particulier car elles auront lieu après la prestation de serment du nouveau président élu et de  ses proches collaborateurs, en l’occurrence le vice-président et le premier ministre ainsi que la mise en place du gouvernement.

Tout ceci a été dicté par le décès inopiné du président sortant, Pierre Nkurunziza, intervenu en date du 8 juin après le triple scrutin du 20 mai. La cour constitutionnelle a jugé bon de ne pas installer un président intérimaire comme le prévoyait la constitution et d’avancer la date de prestation de serment du nouveau président, qui fut fixée au 18 juin au lieu du 20 août.

Absence des membres de l’opposition à la plénière de l’Assemblée nationale

Bujumbura, le 24 juin 2020 (COSOME). L’assemblée nationale s’est réunie en séance plénière le mardi 23 juin pour approuver le Vice-Président de la République et le 1er ministre. Toutefois, les députés indépendants membres du parti CNL n’ont pas répondu à la plénière car, disent-ils, l’activité d’approbation du Vice-Président et du 1er Ministre a été cachée et improvisée sur le calendrier des activités.

Pour eux, C’est une tricherie car la procédure est connue pour un évènement de grande envergure. Via son Tweeter, le parti CNL s’inquiète du pourquoi de cette précipitation jusqu’à faire approuver le Vice-Président et le 1er Ministre, par un parlement sortant qui ne va pas contrôler l’action gouvernementale.

Assassinat d’une femme en commune Kirundo

Kirundo, le 23 juin 2020 (COSOME). Dans la localité de Kivogero, dans la commune et province de Kirundo, une femme âgée de 32 ans, a été retrouvée sans vie dans la matinée du 22 juin 2020.

Selon des informations concordantes, Chantal Mukarwego a été violée avant d’être tuée car son corps était nu quand il a été découvert. Toujours selon la même source, cette jeune dame aurait été victime de son appartenance politique du fait qu’elle venait de quitter le CNDD-FDD pour regagner le CNL.

Un membre du CNL assassiné par son voisin à Muyinga

Muyinga, le 22 juin 2020 (COSOME). Au cours de la nuit du 13 juin 2020 sur la colline Mukoni de la commune et Province Muyinga, Macumi Mohamed a été tué par son voisin Bushwati. La victime était membre du parti CNL et avait contribué dans la mobilisation lors de la campagne électorale.

Les auteurs ont été appréhendé par la police mais comme l’assassinat avait été commandité par Nimubona Shabani (un responsables des imbonerakure en commune Muyinga), qui avait donné l’ordre d’éliminer les empoisonneurs, c’est ainsi que Bushwati et sa femme ont accusé la victime d’avoir empoisonné leur enfant pour trouver  une infraction à sa charge.

Ainsi ce Bushwati est allé chez  la victime pour la faire sortir de la maison en disant qu’ils vont chez un administratif local responsable de dix ménages. Arrivé à mi-chemin,  il l’a tué avec une machette bien aiguisée. Les auteurs sont dans les mains de la police mais le commanditaire fait des tractations avec le parquet pour les faire libérer.

Disparition d’un militant du CNL à Ngozi

Ngozi, le 21 juin 2020 (COSOME).  Un nommé Anicet Ndayishimiye, agent de sécurité de gardiennage à la société Top Sécurity de Ngozi, a disparu dans la nuit de vendredi à samedi 20 juin 2020.

Les siens l’ont cherché dans tous les cachots mais en vain, d’où ils craignent pour sa sécurité. Ce jeune homme de 31 ans serait un militant du parti CNL. Un collègue à lui a été arrêté pour des raisons d’enquête.

Publication du bulletin N°005

Au cours de la période couverte par le présent bulletin (du 1er au 15 juin 2020), les organisations de la société civile burundaise membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale ont enregistré au moins 3 membres de partis politiques tués dont 2 du parti CNL et 1 du parti CNDD-FDD, 5 membres du parti CNL enlevés, 3 personnes torturées dont 1 femme et 1 homme membres du parti CNL ainsi qu’1 membre de la Coalition « Kira Burundi » et 22 personnes arrêtées arbitrairement dont 18 membres du parti CNL et 4 membres de la milice Imbonerakure.

Pour plus de détails, Télécharger le bulletin ici …BULLETIN N°005

Détention des élus locaux en commune urbaine de Ntahangwa

Mairie de Bujumbura, le 19 juin 2020 (COSOME). En mairie de Bujumbura, dans la zone Buterere de la commune urbaine de Ntahangwa, trois chefs de quartier ont été arrêtés le 17 juin 2020, accusés de détention illégale d’armes. En effet, des policiers et des Imbonerakure ont fait irruption dans le ménage de Daniel Butoyi, chef de quartier 2 A, pour une fouille-perquisition. Un jeune Imbonerakure qui faisait partie de l’équipe qui fouillait a montré une grenade qu’il venait de trouver à cet endroit et Butoyi a été acheminé au cachot de la zone.

Par après, la même équipe de policiers et d’Imbonerakure se sont rendus chez Hamadi Masumbuko, chef de quartier 2 B, et la fouille-perquisition, à deux reprises, n’a rien donné. C’est ainsi qu’ils ont « visité » un certain Jean de Dieu Nduwimana, lui aussi chef de quartier 2 C et ils y ont trouvé, selon leurs dires, trois chargeurs de fusils.

C’est à ce moment que Hamadi Masumbuko a appris qu’une poupée trouvée chez lui contenait 4 grenades et les trois hommes ont été incarcérés dans le cachot de la zone. Hier vers 18 heures, ils ont été transférés au Bureau Spécial de Recherche (BSR).

Leurs familles parlent de montage grossier car, selon des informations sur place, ceux qui sont derrière ces tracasseries font partie de ceux qui convoitent ce poste et les accusent d’appartenir au parti CNL, d’où les familles demandent de libérer les leurs sans conditions.

Désordre au sein du ministère de l’éducation : Incroyable mais vrai !

Bujumbura, le 17 juin 2020 (COSOME). Un communiqué émanant de la direction provinciale de l’éducation, de la formation technique et professionnelle (DPEFTP) en mairie de Bujumbura vient de suspendre une ordonnance de son ministre.

Au cours de l’avant-midi  de ce mardi 16 juin 2020, le responsable scolaire en mairie de Bujumbura a publié un communiqué dûment signé qui a été relayé par les autorités scolaires au niveau communal, invitant les directeurs et les enseignants à reporter les examens.

Selon les explications fournies par le directeur provincial de l’éducation en mairie de Bujumbura, les cérémonies d’investiture du général-major Evariste Ndayishimiye en remplacement de feu Pierre Nkurunziza, verraient la participation des majorettes. Or, celles-ci, au nombre de 300, avaient été choisies uniquement dans plus de 160 écoles de la mairie de Bujumbura.

Selon le DPEFTP en mairie de Bujumbura, ces jeunes filles se trouvaient en pleins examens et devaient les passer dans toute équité. Sa mesure de réviser le calendrier scolaire préalablement établi par le ministre de tutelle depuis la rentrée scolaire du mois de septembre 2019 est dictée par cet esprit de garantir les mêmes conditions aux élèves lors de la passation des examens de fin d’année.

Pour lui, les examens prévus les jeudi 18 juin et vendredi 19 juin devraient être effectués les samedi 20 juin et lundi 22 juin 2020. Ainsi, ils allaient s’adapter jusqu’à reporter la date de la proclamation, non pas au 02 juillet comme il était prévu sur le calendrier mais plutôt au 07 juillet 2020. Le même communiqué précisait que le calendrier des examens de repêchage et la date de la 2ème proclamation allaient être  annoncés aux responsables scolaires de la circonscription de la mairie.

Ses modifications ont été communiquées aux élèves de toute la capitale Bujumbura depuis le matin du 16 juin 2020 et ils sont rentrés chez eux en s’étant convenus qu’ils retourneront à l’école le samedi pour passer les examens qui étaient prévus le jeudi ou le vendredi, selon le niveau de scolarité.

A la surprise des responsables scolaires de la mairie, le porte-parole du ministère de l’éducation, de la formation technique et professionnelle, Juma Edouard, a tardivement réagi, en mettant en cause ledit communiqué de la mairie et en appelant les responsables de l’éducation à organiser les examens en se conformant au calendrier scolaire et a rappelé que la date de proclamation restait maintenue au 2 juillet 2020.

Mais il faut remarquer que la communication du DPEFTP était déjà relayée depuis le matin et que la réaction du ministre venue tardivement lors du bulletin d’informations de midi 30 minutes sur les ondes de Rema Fm, n’a eu pas d’audience car, son porte-parole a attaqué dans un vide puisque les enfants et les enseignants étaient déjà rentrés.

Dans ce cas, le DPEFTP en mairie de Bujumbura a dérogé une mesure de son ministre qui le rendra plus populaire surtout que tous les moyens sont bons pour se positionner politiquement en cette période de fin de mandat du ministre en charge de l’éducation.

Lire les communiqués, ici….Les communiqués du DPEFTP_Mairie

La Cour Constitutionnelle lève toute équivoque et tranche

Bujumbura, le 12 juin 2020 (COSOME). Aussitôt saisie par le collège gouvernemental en date du 11 juin 2020 pour constater la vacance de poste du président de la République, la Cour Constitutionnelle n’a pas tardé à donner son avis. Elle a fait le constat tel que demandé par le collège gouvernemental et que dans pareille circonstance, l’article 121 alinéa 2 de la Constitution de juin 2018 stipule que l’intérim est assuré par le président de l’assemblée nationale, et s’il est empêché,  par le vice-président de la République et le gouvernement, agissant collégialement.

Cette juridiction a constaté en outre que le décès de Pierre Nkurunziza est survenu juste après les élections présidentielles qui ont mis en place un président élu qui n’attend que la prestation du serment pour occuper ces fonctions. Pour cette raison, a tranché la Cour Constitutionnelle, l’intérim n’est pas nécessaire, mais il faut procéder le plus tôt possible à la prestation de serment du président élu, le général major Evariste Ndayishimiye.

Cette décision met fin au débat entre le CNDD-FDD et le CNL où le premier voulait qu’il soit procédé à la prestation de serment du président élu et le deuxième souhaitant un intérim assuré par le président de l’assemblée nationale pour organiser d’autres élections, arguant que le général major n’avait pas encore prêté serment. Cette lecture  différente tient également du fait que le pays est géré par deux constitutions qui semblent être en vigueur toutes.

Voir l’Arrêté de la Cour Constitutionnelle ici…Arrêt de la Cour Constitutionnelle du 12 juin 2020