Polémique à propos de la succession de feu Prédisent Nkurunziza

Bujumbura, le 11 juin 2020 (COSOME). Suite à l’annonce de la mort inopinée du président Pierre Nkurunziza le 8 juin 2020, des réactions se poursuivent de tous les sens. En ce qui concerne le gouvernement, le premier conseil extraordinaire des ministres s’est réuni le 11 juin 2020 sous la présidence  du premier vice-président de la République, Gaston Sindimwo.  L’objectif était d’analyser comment le pays doit être dirigé après la mort du président Pierre Nkurunziza. Un deuil de 7 jours a été fixé à partir du 9 juin 2020 et la Cour Constitutionnelle a été ainsi saisi pour constater la vacance du poste de Président de la République et se prononcer sur les modalités de son pourvoi.

Après la mort du président Pierre Nkurunziza, le pays a semblé plonger dans des polémiques entre les différents acteurs politiques qui n’avaient pas la même lecture sur la procédure de succession du président défunt. Et ces controverses se sont observé entre les deux partis politiques le CNDD-FDD et le CNL.

Pour le premier, c’est sans équivoque le général Evariste Ndayishimiye, président élu en mai dernier, qui devrait prendre la commande des affaires du pays. L’on envisageait même d’accélérer le calendrier afin d’investir plus rapidement le nouveau président. Le parti présidentiel a été conforté par la position de l’ancien président Sylvestre Ntibantunganya qui trouve que le délai de deux mois et demi- jusqu’au 20 août est trop long d’autant plus qu’il y a un chef d’Etat qui est déjà élu.

Le principal parti d’opposition ne le voyait pas comme cela car il estime que le président de l’assemblée nationale doit assurer l’intérim à la tête de l’Etat avec pour mission d’organiser de nouvelles élections comme le stipule la Constitution de juin 2018. Le porte-parole de cette formation politique, Aimé Magera, a estimé de son côté que la mort du Président Pierre Nkurunziza avait changé toute la donne et que le pays doit être dirigé par le président de l’assemblée nationale.

Selon Magera, le président de l’assemblée nationale, Pascal Nyabenda, a une période d’un à trois mois pour organiser de nouvelles élections en guise du respect à la constitution. A propos d’Evariste Ndayishimiye, Aimé Magera trouve qu’il n’est pas président car il n’a pas encore prêté serment.

Un directeur d’un Lycée limogé, non par incompétence mais suite à son appartenance politique

Ngozi, le 10 juin 2020 (COSOME). Sébastien Kavakure, directeur du lycée Pape Paul VI de Kiremba jusqu’à la veille des élections du 20 mai 2020 ne l’est plus.  Représentant communal du parti CNL  a été accusé par son chef hiérarchique de participer plus dans la campagne électorale qu’au service.

Kavakure étant candidat député en province de Ngozi,  et en même temps candidat au conseil communal de Kiremba pour le compte du CNL, il s’organisait à dispenser des cours en réajustant l’horaire de façon que les élèves continuent à avoir son cours.

Gratien Arakaza, directeur à Direction Communale de l’Enseignement, de la Formation Technique et Professionnelle (DCEFTP) de Kiremba, a échoué de faire arrêter Sébastien Kavakure à l’école, faisant des recours chez l’église catholique (Le Lycée Kiremba nord était sous convention catholique) et chez le DPEFTP pour lui faire licencier, sans succès. Arakaza Gratien a ainsi user de l’administration et un rapport, qui a été envoyé au ministère de tutelle, a été favorable pour limoger le directeur Sébastien Kavakure du lycée Pape Paul VI de Kiremba.

Burundi-Elections : L’organisation d’un triple scrutin a été émaillée de beaucoup d’irrégularités.

Les organisations de la société civile burundaise membres du consortium pour le monitoring des violations des droits de l’homme pendant la période électorale viennent de publier leur 4ème bulletin qui couvre la période du 16 – 31 mai 2020. Il a été en effet constaté que l’organisation d’un triple scrutin : présidentiel, législatif et communal le 20 mai 2020 a été émaillée de beaucoup d’irrégularités qui ont porté préjudice au résultat du scrutin tel qu’il a été proclamé par la CENI et contesté par le principal opposant. Pour plus de détails, Télécharger le bulletin ici…BULLETIN N°004

La CECAB prend acte de l’élection du Général Major Evariste Ndayishimiye à la magistrature suprême

Bujumbura, le 06 juin 2020 (COSOME). La conférence des évêques catholiques du Burundi, CECAB en sigle, à travers une correspondance du 05 juin 2020, a écrit que les évêques catholiques du Burundi, réunis en assemblée plénière ordinaire de leur conférence, ont appris la nouvelle de la confirmation de l’élection du général major Evariste Ndayishimiye à la magistrature suprême de notre pays et en prennent acte.

Ils se sont réjouis avec les électeurs pour la confiance mise en lui et ont saisi cette occasion pour l’en féliciter. Ils lui ont souhaité d’être le président de tous et lui ont assuré de leur prière pour l’accomplissement et la réussite de sa noble mission.

Six membres du CNL condamnée à une année de prison ferme

Bujumbura, le 06 juin 2020 (COSOME). En dates des 3 et 4 mai, 18 personnes membres du parti CNL ont été arrêtées sur la colline Mena de la commune Kabezi, dans la province de Bujumbura, dit rural. Ils étaient accusés de 6 infractions à savoir « Coups et blessures, association de malfaiteurs, détention illégale d’armes, enlèvement, extorsion et tentative d’assassinat contre une personne » qui est membre du Cndd-Fdd. Référence à l’article publié le 17 mai.

Ainsi, douze d’entre eux ont été acquittés et 6 autres condamnés pour une prison ferme d’une année, en plus d’une amende de 350.000 Fbu de dommages et intérêts. Après le procès, le juge a retenu une seule infraction contre les condamnés à savoir celle des coups et blessures. Les responsables du CNL dénoncent un emprisonnement lié à l’appartenance politique.

A Muyinga, l’on soupçonne des gens de l’opposition tués ailleurs

Muyinga,  le 02 juin 2020 (COSOME). Trois corps en décomposition ont été découverts ce lundi 1er juin 2020 dans la commune et province de Muyinga, plus précisément sur la colline Bunywana. Selon des informations sur place, les victimes n’ont pas été identifiées et les informations recueillies sur place soupçonnent que ce sont des gens de l’opposition tués ailleurs et jetés dans un boisement.

Ils en veulent pour preuve qu’aucune famille des environs n’ait déclaré une perte de ses membres. Et puis, certains de ces corps sont démembrés et l’on estime également qu’ils ont été tués depuis plusieurs jours car, autour des cadavres, se trouvait également du sang coagulé et noirci.

Les autorités locales ont décidé de faire inhumer ces corps de peur qu’ils ne soient à l’origine d’autres maladies. Mais cette décision a choqué les défenseurs des droits de l’homme qui ont regretté que ces personnes sont enterrées sans être identifiées et qu’aucune enquête n’est prévue.