L’espace de travail de la société civile et des media se rétrécit de plus en plus au Burundi

Le Burundi s’enfonce d’avantage dans l’irrespect des droits et libertés publiques et individuelles

Au cours du premier trimestre de 2023, le Burundi marque encore un pas en arrière sur le plan du respect des droits de l’homme.

La détention des cinq défenseurs des droits de l’homme Sonia Ndikumasabo, Prosper Runyange, Sylvana Inamahoro, Audace Havyarimana et Marie Emerusabe constituent une entorse grave à l’exercice du travail des DDH Burundais. Les charges objets de leurs poursuites sont graves et fallacieuses pour des défenseurs qui ne faisaient que leurs travail.

Collaborer avec une organisation étrangère ayant travaillé au Burundi, qui a décidé de son propre chef de quitter le Burundi pour des raisons réelles et évidentes qu’elle a officiellement annoncé ne pourrait en rien constituer une infraction. Bien plus, le Burundi n’accuse rien à Avocats Sans Frontières qui a rendu de loyaux services au Burundi pendant plus de 20 ans. Une organisation qui s’est battu pour les droits des détenus accusés de participation à de bandes armées, qui sont actuellement au commandes du pays.

Pour Human Right Whatch, « L’arrestation des cinq défenseurs des droits humains et les graves accusations portées à leur encontre témoignent d’une détérioration du contexte dans lequel évolue la société civile indépendante au Burundi … si travailler en partenariat avec des organisations internationales ou recevoir des fonds de leur part sont désormais considérés comme des infractions pénales et une menace pour la sécurité de l’État, le peu d’espace qui restait à la société civile pour travailler au Burundi disparaitra. »[1],https://www.hrw.org/fr/news/2023/03/14/burundi-liberez-cinq-defenseurs-des-droits-humains

La condamnation de la journaliste Floriane Irangabiye de la Radio Igicaniro est également un signe de rétrécissement de l’espace de travail des media et des journalistes. Accusée d’avoir été vu en présence du Président Kagame du Rwanda. Dans son point de presse du 14 février 2023, Human Right Watch demande la libération de cette journaliste condamnée dans un procès politisé qui viole la liberté d’expression.

C’est aussi et surtout un avertissement clair à l’endroit de la centaine de  journalistes en exil. Mettre le pied au Burundi est une infraction et une voie vers la prison.

C’est aussi et surtout un signal au monde que le CNDD-FDD suit et suivra les orientation du défunt Guide Suprême du Patriotisme. La tentative de putsch du 13 mai 2015 est une tâche indélébile que tout auteur, présumé auteur, complice réel ou supposé devra en payer le prix à vie.

cos 1

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