Incarcération d’un administratif à la base présumé « trafiquant d’enfants » à Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi),le 7 octobre 2013(COSOME)- Le secrétaire communal à Bwambarangwe, en même temps officier de l’état civil dans cette commune de la province Kirundo, Jean Baptiste Masabo, est en garde à vue à la police judiciaire de Muyinga après son arrestation vendredi dernier par le parquet général près la cour d’Appel de Ngozi, a appris du contrôleur provincial d’état civil, Déogratias Ruvugana, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Le prévenu est accusé d’avoir délivré un extrait d’acte de naissance frauduleux à une présumée trafiquante d’enfants, précise-t-on de même source.

Le mis en cause est codétenu avec Didace Manirambona, un agent complémentaire qui était chargé de l’enregistrement des naissances tardives en commune Bwambarangwe, ajoute-t-on.

Selon Déogratias Ruvugana, l’officier de l’état civil qui a délivré l’extrait de naissance « ne devrait pas être poursuivi, car il a fait son travail et le parquet doit plutôt engager des poursuites contre le déclarant et les témoins qui ont berné l’officier de l’état civil », a-t-il déclaré.

Les deux hommes sont détenus avec deux femmes qui ont été appréhendées dernièrement à Muyinga avec à leur compagnie deux enfants qu’elles amenaient au Mozambique, indique-t-on de source policière.

L’une des deux femmes en garde à vue avait sur elle un extrait d’acte de naissance de l’un de ces enfants délivré par la commune Bwambarangwe durant la campagne de l’enregistrement des naissances tardives pilotée par l’organisation non gouvernementale Geste humanitaire sur financement du Fond des nations des unies pour l’enfance(UNICEF), indique-t-on.

Il ya quelques jours, le parquet général de la République annonçait à l’opinion nationale qu’il a déjà ouvert un dossier judicaire pour réprimer l’infraction « de trafic humain » sur le territoire national, rappelle-t-on.

JCN

Recrudescence du banditisme à main armée en province de Rutana

Rutana (Sud- est du Burundi), le 7 octobre 2013 (COSOME)- Tharcisse Nsabimana, 42 ans, un veilleur de nuit d’une des boutiques du quartier Birongozi, près du centre-ville de Rutana, a été tué par balles, à l’aube de la nuit de samedi, le 5 octobre 2013, par cinq présumés bandits armés d’un fusil de type kalachnikov et autres armes blanches, avant de se volatiliser dans la nature, a- t- on appris de la population locale.

Selon la même source, une somme de cent mille francs burundais, 50 téléphones portables, des cartes de recharge et autres articles ont été emportés par ces malfrats, malgré l’intervention policière rapide.

Le même phénomène s’est observé récemment où un groupe de trois bandits présumés, dont un en tenue policière et armé d’un fusil de type kalachnikov, a dévalisé, dans la nuit de samedi à dimanche, certains ménages de la colline de Kabanga, en commune de Bukemba.

Les voleurs sont repartis avec trois plaques solaires, 18 téléphones portables, un vélo et un montant de 230.000 francs burundais.

En commune de Mpinga-Kayove, sur la colline de Mutanya, dans la nuit de mercredi à jeudi, le 3 octobre 2013, le ménage de Michel Nyarusage a été attaqué à la grenade par des inconnus, faisant un blessé grave.

Dans cette même nuit, une autre grenade a été lancée dans le ménage d’un homme connu généralement sous le sobriquet de « Masikini », tuant ainsi deux de ses vaches, selon l’administrateur communal, Révocate Nibigira. Dans les deux cas, les mobiles de ces jets de grenades restent inconnues les malfaiteurs ont pu s’en fuir sans laisser de traces.

Devant cette situation, l’administration provinciale de Rutana préconise la réactivation rapide des comités de sécurité sur toutes les collines où la population, l’administration, les forces de l’ordre et la justice doivent travailler en synergies.

Elle demande en outre, à toute personne qui détient illégalement une arme à feu, de la remettre le plus vite possible aux autorités habilitées, au risque de se voir poursuivie par la loi. Elle invite aussi la population à dénoncer ces personnes, car « elles sont des sources présumées d’insécurité », nous a dit le gouverneur de la province Rutana, Juvénal Ndayiragije.

R.G.

La justice se saisie du dossier de traite et trafic des êtres humains au Burundi

Bujumbura, le 4 octobre 2013(COSOME)- Le parquet général de la république du Burundi va ouvrir un dossier répressif à la suite des révélations de la fondation canadienne « Justice et équité » sur l’existence d’un vaste réseau de trafic commercial de mineurs à des fins de prostitution à l’intérieur et à l’extérieur du pays, apprend-on de source judiciaire à Bujumbura.

Le choc reste grand dans l’opinion nationale après avoir appris que de jeunes villageoises de 10 à 16 ans sont acheminées à Bujumbura, la capitale du Burundi, pour faire l’objet d’exploitation sexuelle depuis un certain temps.

Un ouf de soulagement est venu, jeudi, de l’annonce, par le porte-parole du parquet général de la république du Burundi et de la cour suprême, Mme Agnès Bangiricenge, de l’ouverture d’un dossier répressif à charge de présumés trafiquants de mineurs à des fins de prostitution.

Le dossier pourrait même aller plus rapidement si, en plus des propres investigations du parquet général, toute autre personne qui dispose d’informations fiables sur ce commerce sexuel d’un autre âge acceptait de les fournir, a-t-elle estimé.

Aucune arrestation, ne fût-ce qu’à titre préventive, n’a cependant été effectuée à ce jour malgré certaines informations de sources policières qui affirment que des adresses de maisons de prostitution de mineurs sont connues en ville de Bujumbura.

Une personne sauvagement assassinée en province de Rutana

Rutana (Sud- est du Burundi), le 1er octobre 2013 (COSOME)- Un certain jeune homme, Ntandero, âgé de 27 ans et père de six enfants sur deux femmes, originaire de la colline Mura, en zone et commune Giharo, a été tué sauvagement à coups de machette, dans son ménage, dans la nuit de lundi à mardi le 1er octobre 2013, a appris de sources administratives locales, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral (COSOME).

Selon l’administrateur communal de Giharo, Spajon Nizigama, les bourreaux ont également coupé certaines parties du corps de la victime comme les jambes, les bras et le cou, qu’ils ont emporté avec eux, avant de se volatiliser dans la nature.

Les mobiles et les présumés auteurs de ce crime crapuleux sont encore inconnus, mais un suspect, voisin de la victime a été déjà arrêté par la police pour des raisons d’enquête.

L’administrateur communal de Giharo, Spajon Nizigama, lance un appel vibrant à la population et aux administratifs à la base, de réactiver les comités de sécurité sur toutes les collines, dans le cadre de la quadrilogie, c’est- à- dire la population, l’administration, les forces de l’ordre et la justice.

R.G.

Découverte d’un corps humain sans vie en province de Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi), le 2 octobre 2013(COSOME)- Un corps humain sans vie a été découvert sur la colline Kavomo, commune et province Kirundo mardi matin, a appris de source policière, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Pascal Sezibera, résident de la colline de Kiyanza , ancien membre des groupes armés démobilisé, a été tué dans la soirée de lundi dernier et son corps a été jeté dans un cours d’eau du marais de Kavomo pour faire croire qu’il s’était noyé, indique-t-on de même source.

Il rentrait à la tombée de la nuit quand il a été tué à coup de matraque, ajoute la police. Selon la même source le mobile de sa mort serait lié à un conflit foncier.

Trois suspects dont son cousin et son demi-frère sont entre les mains de la police pour des raisons d’enquête, précise-t-on.

La criminalité monte d’un cran ces derniers temps en province de Kirundo. La semaine dernière, un quinquagénaire avait été tué sur la colline Mihigo en commune de Ntega pour une affaire de sous, rappelle-t-on.

Depuis le début de l’année en cours, plus de dix personnes à majorité de femmes ont été déjà tuées dans des actes criminels multiformes dans les différentes communes de la province Kirundo, rappelle-t-on encore.

JCN

Démission d’un responsable administratif à la base en province de Cibitoke

Cibitoke (Nord-Ouest du Burundi), le 3 octobre 2013(COSOME)- Le comptable communal de Murwi, Mme Ruth Nzeyimana, a présenté dernièrement sa démission après avoir été nommée, deux mois avant, dans des conditions controversées, a appris sur place, de source administrative locale, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Néanmoins sa lettre de démission à l’administrateur communal, de Murwi est motivée par des « raisons personnelles ».

L’administrateur communal, Nestor Nizigiyimana, quant à lui, a nommé, deux jours après, Innocent Manirakiza, comme comptable intérimaire, selon nos sources toujours.

Cela arrive il y a seulement cinq mois jour pour jour après la démission de l’ancienne administratrice communale, Mme Rose Ndihoreye qui a été remplacée par l’administrateur en exercice, Nestor Nizigiyimana, lors des élections du conseil communal du 14 mai dernier.

L’administrateur Nizigiyimana avait, à son tour, destitué son comptable communal, Augustin Mpanamigabo.

Beaucoup de membres du conseil communal de Murwi avaient jugé irrégulière cette destitution du comptable Mpanamigabo, ce qui a fait que la commune Murwi a passé plus de trois mois sans comptable communal.

Nkengurutse Placide

Arrestation d’un responsable local de parti politique pour « rébellion » à Bubanza

Bubanza (Nord-ouest du Burundi), le 2 octobre 2013 (COSOME)- Un responsable local du conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), Nizigiyimana Cléophas, a été arrêté par la police sous les chefs d’accusation de « menace, séquestration, intimidation et rébellion », a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Bubanza (Nord-ouest du Burundi), le 2 octobre 2013 (COSOME)- Un responsable local du conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), Nizigiyimana Cléophas, a été arrêté par la police sous les chefs d’accusation de « menace, séquestration, intimidation et rébellion », a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Bubanza (Nord-ouest du Burundi), le 2 octobre 2013 (COSOME)- Un responsable local du conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, au pouvoir), Nizigiyimana Cléophas, a été arrêté par la police sous les chefs d’accusation de « menace, séquestration, intimidation et rébellion », a appris sur place, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Les infractions ont été commises lors d’une audience publique dans l’affaire opposant la Coopérative d’Epargne et de Crédit Mutuel(CECM) à une cinquantaine de personnes au parquet de Bubanza, apprend-on de source judiciaire sur place.

Le vice-président arrêté et ancien administrateur de la commune de Mpanda sous le premier mandat du CNDD-FDD, était parmi les personnes qui ont séquestré les juges après la levée du siège demandant que tous les témoins soient entendus et que toutes les personnes impliquées soient arrêtées.

Les juges qui avaient siégé et la partie accusatrice et défenderesse ont été libérés par la police après une heure d’enfermement dans la salle d’audience.

Malgré l’ordre du procureur de la république d’arrêter Cléophas Nizigiyimana et le chef de zone de Butanuka, Potien Niyonzima qui étaient des meneurs présumés dans cette séquestration, le président du parti CNDD/FDD, le parlementaire Havyarimana Juvénal a empêché la police de les arrêter.

Le lendemain, les magistrats du Tribunal de Grande Instance et ceux du Parquet ont tenu une réunion de crise.

Le commissaire provincial de la police de Bubanza, Rémégie Nzeyimana, a procédé par la suite à l’arrestation du meneur, Nizigiyimana Cléophas, actuellement conseillé au Sénat, pour le mettre à la disposition du parquet de Bubanza avant d’être écroué.

Le représentant de l’Associations de Défense des Droits de l’Homme et des prisonniers(APRODH), Icihagazeko Antoine, demande à la justice de ne pas céder à la pression politique et de faire son travail conformément à la loi.

A.Nk

Arrestation d’un agresseur d’un journaliste en province de Bururi

Bururi (Sud du Burundi), le 2 octobre 2013(COSOME)- Un jeune militant présumé du conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie(CNDD-FDD, parti au pouvoir), a été arrêté mardi dernier par la police pour avoir molesté un correspondant local de la radio Bonesha F.M(indépendante) au mois de février 2013, a appris sur place, de source judiciaire, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring élctoral(COSOME).

Le prévenu avait infligé des coups et blessures au journaliste Alexis Nibasumba, correspondant de la radio Bonesha FM en province de Bururi, au moment où il collectait des informations près de la permanence de ce parti en commune de Rumonge.

La victime se réjouit de cette arrestation qui fait suite à sa plainte à la police depuis le mois de Mars 2013.

Le correspondant a eu maille à partir avec un groupe de jeunes au moment où il couvrait la mise en place du forum national de femmes au niveau communal, dans le quartier Swahili où est situé la permanence du parti.

Les responsables des associations des droits de l’homme saluent l’arrestation, « même si elle est tardive ».

Les mêmes défenseurs des droits humains relèvent au passage que l’activisme de jeunes partisans a diminué en province de Bururi ces derniers mois.

F.NZ.

Le chef de l’Etat juge « préoccupant » le chômage des jeunes au Burundi

Bujumbura, le 30 septembre 2013 (COSOME)- Le président de la république du Burundi, Pierre Nkurunziza, a procédé, lundi, au lancement officiel du forum des Etats généraux de l’emploi en soulignant au passage que le problème de chômage, surtout chez les jeunes diplômés, constituait pour son pays, une source de préoccupation majeure.

Le forum est ouvert aux associations de jeunes, celles des femmes, des handicapés, du secteur privé, de la société civile, des universités, des institutions spécialisées, de micro-finances, des institutions bancaires, les ministères sectoriels, les partenaires sociaux ainsi que les partenaires techniques et financiers du Burundi.

« Cet espace est une occasion où chaque délégué pourra s’exprimer librement pour le compte de la catégorie qu’il représente afin que la politique nationale de l’emploi en cours d’élaboration puisse tenir compte des défis que vous allez relever et des recommandations que vous allez émettre en vue de rendre cohérente, inclusive et réaliste cette politique », a souligné, en substance, le président Nkurunziza.

Dans cette lutte contre le chômage, le gouvernement burundais compte aussi sur le secteur privé et les partenaires techniques et financiers étrangers.

Pour le chef de l’Etat burundais, « aujourd’hui plus qu’hier, le rôle du secteur privé vient en tête dans cette logique de la création de l’emploi » et « nous profitons donc de cette occasion pour rappeler que le cadre de partenariat entre le secteur public et le secteur privé qui est déjà en place depuis 2008, doit servir de tremplin à la promotion et à la création d’emplois ».

Quant aux partenaires techniques et financiers, le président burundais a rappelé les efforts qu’ils fournissent pour aider son pays à trouver des emplois pour les nécessiteux.

Le fonds international pour le développement agricole (FIDA) a déjà commencé à initier le projet de création d’emplois des jeunes ruraux dans certaines provinces pilotes du pays pour 20.000 emplois sur les quatre années à venir.

Le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), la Banque africaine de développement (BAD), le Bureau international du travail(BIT) ainsi que d’autres partenaires bilatéraux, dont le Royaume des Pays-Bas, ont déjà contribué dans les différentes étapes du processus de la politique nationale de l’emploi, a dit le président burundais.

Les chiffres du chômage sont mal connus au Burundi où l’agriculture de survie, basée sur de petites exploitations agricoles, passe pour le secteur principal qui représente un peu plus de 40% du produit intérieur brut (PIB) et près de 90% de la main-d’œuvre constituée pour l’essentiel de femmes cultivatrices.

Incarcération d’un militant du FRODEBU-Nyakuri en province de Kirundo

Kirundo (Nord du Burundi), le 1er octobre 2013(COSOME)- Un membre du Front pour la démocratie au Burundi(FRODEBU-Nyakuri, aile dissidente de Sahwanya-FRODEBU originel) est détenu préventivement depuis plus d’une semaine par le parquet de la république à Kirundo pour « coups et blessures volontaires », a appris au près de Faustin Kubwayo, représentant provincial dudit parti à Kirundo, le reporter de la coalition de la société civile pour le monitoring électoral(COSOME).

Le prévenu, Déo gratias Kazabiza, est poursuivi par le parquet pour avoir blessé à la machette, la semaine dernière, sur la colline de Sigu, en commune de Busoni, deux membres du conseil national de défense de la démocratie/ forces de défense de la démocratie (CNDD/FDD, au pouvoir), précise M.Kubwayo.

Le mis en cause nie en bloc les faits lui reprochés et se demande pourquoi le parquet prend « la victime pour le bourreau ».

«Il a été attaqué chez moi par une foule de jeunes Imbonerakure(affiliés au parti au pouvoir) à cause de ses idées politiques », soutient M.Kubwayo.

Selon la même source, M.Kazabiza n’a blessé personne mais il est plutôt victime de son appartenance au Frodebu-Nyakuri et dont il est un grand mobilisateur inégalé dans la localité.

Le représentant provincial du Frodebu –Nyakuri déplore le fait que son compagnon de lutte politique soit maintenu en détention, « malgré son innocence ».

« Au moins trois personnes sont venues témoigner en sa faveur, mais le parquet n’a pas voulu prendre en compte leur déposition », a-t-il regretté.

Les deux membres du CNDD-FDD avaient été blessés, il ya plus d’une semaine dans un violent accrochage avec des militants du FRODEBU-Nyakuri, sur la colline de Sigu, en commune de Busoni, rappelle-t-on.

Des cas d’intolérance politique augment au moment où le Burundi a plutôt besoin de calme pour aller dans la sérénité aux élections générales de 2015.

Dans les milieux politiques à Bujumbura, l’instrumentalisation de jeunes affiliés aux partis fait craindre la tenue d’élections réellement « apaisées, justes, inclusives, démocratiques et équitables » comme l’avaient convenu les participants à la première rencontre depuis la fin des élections de 2010, des représentant de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition.

JCN